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Maiduguri à nouveau privée d'électricité après une attaque


Un cycliste passe devant des éléments de la Force mixte civile qui patrouillent dans les rues à la recherche de combattants de Boko Haram à Maiduguri, au Nigeria, en juin 2016.
Un cycliste passe devant des éléments de la Force mixte civile qui patrouillent dans les rues à la recherche de combattants de Boko Haram à Maiduguri, au Nigeria, en juin 2016.

Maiduguri, grande ville du nord-est du Nigeria, était à nouveau privée d'électricité après le sabotage d'une importante ligne à haute tension par des jihadistes, réparée deux jours auparavant, a indiqué dimanche la compagnie nationale d'électricité.

Le premier sabotage, le 26 janvier, dans la capitale de l'Etat du Borno, foyer de la rébellion jihadiste, avait été revendiqué par le groupe Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap).

De nouveau "vers 06H00 du matin (05H00 GMT) samedi, les rebelles ont fait exploser les tours 152 et 153 sur la ligne entre Damaturu (l'un de leur fiefs, NDLR) et Maiduguri", a expliqué la TNC (Transmission Company of Nigeria), dans un communiqué publié dimanche matin sur Twitter.

Cette immense coupure de courant a été constatée par la population de cette ville de trois millions d'habitants.

"L'électricité s'est coupée samedi matin, mais ça ne m'a pas inquiété au début, je pensais que c'était un délestage normal", a raconté Bukar Musa, qui a un atelier de soudure dans la ville. "C'est seulement plus tard que nous avons entendu qu'il s'agissait d'une nouvelle attaque".

"J'avais dû fermer mon atelier pendant deux mois, et maintenant ça recommence", a-t-il déploré.

"C'est une catastrophe", a renchéri Grema Umar, un vendeur de glaçons, un commerce important dans cette ville où les températures dépassent régulièrement les 40 degrés, en particulier pendant cette saison chaude.

Les habitants doivent désormais se tourner vers les générateurs à diesel, mais cette source d'énergie est extrêmement coûteuse dans une ville très pauvre, qui abrite plus d'un million de personnes déplacées par le conflit.

La région subit des attaques quasi quotidiennes perpétrées par les jihadistes de Boko Haram et d'Iswap, qui ciblent fréquemment les infrastructures électriques et de télécommunications.

Ces groupes multiplient également les attaques meurtrières contre l'armée et contrôlent une partie des routes du nord-est du pays, périlleuses pour les civils, y compris les employés de maintenance de la compagnie électrique.

La rébellion jihadiste qui a commencé en 2009 a fait au moins 36.000 morts et forcé plus de 2 millions de personnes à fuir leur foyer.

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