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Lucha appelle à manifester le 3 septembre contre les machines à voter en RDC


La Commission électorale nationale indépendante (Céni) présente la machine à voter à Kinshasa, le 21 février 2018.
La Commission électorale nationale indépendante (Céni) présente la machine à voter à Kinshasa, le 21 février 2018.

Le mouvement pro-démocratie congolais Lutte pour le changement (Lucha) a appelé mardi à des marches le 3 septembre pour exiger l'abandon des "machines à voter" lors des élections du 23 décembre en RD Congo, après le retrait de Joseph Kabila de la course à la présidence.

Ces marches, prévues "sur toute l'étendue de la République", "partiront des quartiers jusqu'aux sièges de la commission électorale pour exiger le retrait des machines à voter et la mise en œuvre des recommandations du rapport d'audit de l'OIF" (Organisation internationale de la francophonie), a annoncé ce mouvement de jeunes indignés au cours de conférences tenues dans plusieurs villes du pays.

Ces conférences de presse à Kinshasa, Goma, Bukavu...se sont tenues sans incident alors que les manifestations de Lucha sont systématiquement interdites et dispersées.

En mai, l'OIF avait identifié plusieurs millions d'électeurs sans empreintes digitales sur le fichier électoral, qui recense quelque 40 millions d'électeurs au total.

L'opposition qualifie de "machines à tricher" les machines de fabrication sud-coréenne, qui servent à choisir les candidats et à imprimer les bulletins de vote.

Le 8 août, après plusieurs mois de tensions politiques, le président Kabila a désigné son ancien ministre de l'Intérieur et secrétaire permanent du parti présidentiel (PPRD), Emmanuel Ramazani Shadary, comme candidat de la majorité à la présidentielle.

>> Lire aussi : Les autorités de la justice enjointes de poursuivre les candidats à double nationalité en RDC

"Notre peuple ne peut pas et ne doit pas accepter un simulacre d'élection où Joseph Kabila, tout en n'étant pas lui-même candidat, resterait néanmoins maître absolu du processus électoral" et de ses résultats, estime la Lucha.

La Lucha a en outre appelé la conférence des évêques catholiques à "prendre ses responsabilités" pour le respect total d'un accord opposition-majorité signé sous médiation fin 2016.

Trois marches organisées par un collectif catholique contre le pouvoir depuis fin décembre ont été violemment réprimées, faisant 15 morts.

La Constitution interdisait à M. Kabila de se représenter après deux mandats. Les élections ont déjà été reportées deux fois, fin 2016 et fin 2017.

La Lucha est un mouvement né à Goma (est de la RDC) qui se dit apolitique et non partisan mais décidé à demander des comptes aux dirigeants. Il a été à la pointe du combat contre un troisième mandat de M. Kabila depuis 2015.

Avec AFP

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