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Lourdes peines pour 36 personnes accusées d'attaques à Kinshasa en 2017


Des enfants soldats démobilisés, issus de la milice du chef traditionnel Kamuina Nsapu au Centre de Transit et d'Orientation de l'association congolaise BNCE à Kananga en RDC le 17 mai 2017.
Des enfants soldats démobilisés, issus de la milice du chef traditionnel Kamuina Nsapu au Centre de Transit et d'Orientation de l'association congolaise BNCE à Kananga en RDC le 17 mai 2017.

Une trentaine de personnes, accusées par les autorités d'être les membres d'une milice armée, ont été condamnées jeudi à Kinshasa à de lourdes peines pour des violences commises en 2017 dans la capitale de la RD  Congo.

Au total 36 personnes, présentées par les autorités comme faisant partie de la milice Kamuina Nsapu, ont été condamnées à des peines allant de six mois à 20 ans de prison par un tribunal militaire au terme d'un procès commencé le 24 novembre 2017.

Ces personnes sont accusées d'avoir planifié ou mis en oeuvre une série d'attaques en 2017 contre la prison centrale de Kinshasa, trois commissariats de police et le marché central.

Les prévenus ont été condamnés pour "terrorisme", "association de malfaiteurs", "détention illégale d'armes de guerre", selon le verdict rendu par le tribunal militaire et retransmis sur la chaîne d'Etat RTNC.

Plusieurs accusés sont également condamnés à payer des sommes allant de 50.000 à 500.000 dollars américains de dommages et intérêt, selon ce verdict.

Ces personnes (hommes et femmes) ont été présentées comme appartenant à la "branche Kinshasa" du mouvement Kamuina Nsapu.

Ce mouvement était entré en rébellion en septembre 2016 dans la région du Kasaï après la mort de son chef coutumier, tué dans un assaut des forces de sécurité le 12 août 2016.

Entre mai et juillet 2017, une série d'attaques à Kinshasa avait touché la prison de Makala - où plus de 4.000 détenus en avaient profité pour s'évader.

Les commissariats de police de Limete, Matete et Kalamu ainsi que le marché central de Kinshasa ont été aussi attaqués.

Ces différentes attaques et évasions ont eu lieu pendant une période de grande contestation contre le maintient au pouvoir du président Joseph Kabila, au-delà du terme de son mandat qui s'était achevé en décembre 2016.

Reportées fin 2016 et 2017, la présidentielle censée élire le successeur de M. Kabila est finalement prévue dans dix jours le 23 décembre prochain.

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