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Ligue Europa : Naples aussi veut sa "rimonta"


L'attaquant néerlandais de l'AS Rome Justin Kluivert (à gauche) devance le milieu de terrain italien du SPAL Filippo Costa lors du match de football italien de Serie A AS Roma contre SPAL 2013 au stade olympique de Rome, le 20 octobre 2018.
L'attaquant néerlandais de l'AS Rome Justin Kluivert (à gauche) devance le milieu de terrain italien du SPAL Filippo Costa lors du match de football italien de Serie A AS Roma contre SPAL 2013 au stade olympique de Rome, le 20 octobre 2018.

La Roma y est parvenue l'an dernier contre Barcelone et la Juventus cette saison face à l'Atlético Madrid : battue 2-0 à l'aller par Arsenal, Naples doit à son tour renverser une situation impossible pour atteindre jeudi le dernier carré de la Ligue Europa.

Remontada en espagnol, rimonta en italien. Carlo Ancelotti et ses hommes connaissent le chemin : comme avant eux les Romains (1-4 ; 3-0 en quart de finale de la C1 2017-18) et les Turinois (0-2 ; 3-0 en 8e de finale cette année), ils doivent marquer trois buts sans en encaisser un pour atteindre le dernier carré de la C3.

Et si leurs collègues de Série A y sont parvenus, alors pourquoi pas eux ?

"Bien sûr qu'on y croit ! Et au stade, ça va être du délire", a assuré à l'AFP Daniele "Decibel" Bellini, le fameux speaker du stade San Paolo, qui aura forcément un rôle à jouer face aux Gunners.

Le vieux stade napolitain ne sera pourtant malheureusement pas plein. C'est le paradoxe du San Paolo, impressionnant pour les adversaires, mais cher et pas pratique, il n'est pas beaucoup plus accueillant pour les locaux.

Mais il sera un atout pour Ancelotti, qui sait tout de même que son équipe devra faire beaucoup mieux qu'à l'aller, quand une première période totalement ratée avait permis aux Londoniens de prendre le large.

"C'est plus difficile après l'aller, mais certainement pas impossible. Arsenal n'est pas imperméable en défense et ils ont toujours pris des buts en déplacement, donc on doit rester optimistes", a déclaré Ancelotti la semaine dernière.

Depuis, les Gunners ont enfin gagné un match de championnat à l'extérieur sans encaisser de but, en allant battre Watford 1-0.

- 'Soirée des miracles' -

Mais l'équipe d'Unai Emery a effectivement tangué toute la saison loin de ses bases, avec notamment des revers lors des tours précédents à Borisov et à Rennes.

Le technicien espagnol a lui aussi connu une "remontada", la plus célèbre de toutes, et il était du mauvais côté quand le Barça a infligé à son Paris SG l'invraisemblable 6-1 de 2017.

La qualité de son effectif devrait théoriquement le préserver d'un tel désastre, mais Naples, qui a montré sa valeur en Ligue des Champions face à des adversaires du niveau de Liverpool et du PSG, jouera ses cartes, avec sans doute une composition très offensive et les titularisations conjointes de Milik, Insigne, Mertens et Callejon.

Pour le reste, il y aura donc San Paolo et la foi napolitaine, racontée mardi dans le Corriere dello Sport par le journaliste et écrivain Mimmo Carratelli. "Ce sera la soirée des miracles, fais attention, le stade est plein et il crie, il chante une chanson. Ce sera une soirée typiquement napolitaine, de passion dévorante et de vibrant désespoir", a-t-il promis.

Plus terre à terre, les tifosi du club ont de leur côté déployé une grande banderole sur les grilles du stade : "Nous demandons la Coupe de l'UEFA", peut-on y lire.

Car Naples a déjà réussi l'exploit d'effacer une défaite 2-0. C'était face à la Juventus Turin, sur la route du sacre en Coupe de l'UEFA 1989.

Les Napolitains s'étaient imposés 3-0 en inscrivant le but de la victoire à la dernière minute de la prolongation dans une ambiance qu'on imagine. C'est donc faisable, mais il y avait alors Maradona.

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