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Libye/ migrants : l'ONU prolonge l'autorisation d'inspecter des navires suspects


Dans le cadre de ses missions, Sophia, créée en 2015 pour lutter contre les réseaux de passeurs, participe aussi au contrôle de l'embargo sur les armes décrété par l'ONU en 2011 pour la Libye.
Dans le cadre de ses missions, Sophia, créée en 2015 pour lutter contre les réseaux de passeurs, participe aussi au contrôle de l'embargo sur les armes décrété par l'ONU en 2011 pour la Libye.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a renouvelé jeudi à l'unanimité et pour un an l'autorisation donnée notamment à l'opération européenne Sophia en mer Méditerranée de contrôler des navires soupçonnés de trafics de migrants au large de la Libye.

Cette décision intervient alors que, paradoxalement, les pays participant à Sophia n'ont plus depuis mars de bateaux sur zone pour mener à bien ce contrôle, après le refus de l'Italie de laisser débarquer dans ses ports les migrants recueillis en mer.

Depuis, Sophia continue de fonctionner uniquement avec des moyens aériens.

Le Conseil de sécurité "condamne tous les actes de trafic de migrants et de traite d'êtres humains ayant le territoire libyen et le large des côtes libyennes comme destination, zone de transit ou point de départ", souligne la résolution adoptée par l'ONU, en accompagnement de la prolongation d'un an de son autorisation.

Ces trafics "fragilisent davantage le processus de stabilisation de la Libye et mettent en péril les vies de centaines de milliers de personnes", ajoute le texte rédigé par le Royaume Uni.

Sans navires, la mission Sophia "n'est plus opérationnelle" faute d'accord à Bruxelles et c'est "un problème", a déploré après le vote le représentant diplomatique de la Russie, Vladimir Safronkov. Moscou soutient la réactivation de la composante navale de la mission Sophia, comme demandée par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a-t-il ajouté.

La Côte d'Ivoire a aussi critiqué "la faiblesse des moyens en navires de l'opération Sofia et ses conséquences sur l'exécution de sa mission". "Confiner l'opération Sophia à un rôle de surveillance aérienne limite énormément le contrôle des navires et des embarcations au large des côtes libyennes", a insisté l'ambassadeur adjoint ivoirien, Désiré Ipo.

Dans le cadre de ses missions, Sophia, créée en 2015 pour lutter contre les réseaux de passeurs, participe aussi au contrôle de l'embargo sur les armes décrété par l'ONU en 2011 pour la Libye. Le Conseil de sécurité avait renouvelé en juin pour un an l'autorisation faite à Sophia d'un possible recours à la force pour contrôler les navires soupçonnés de violer cet embargo.

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