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La France réclame des élections le 10 décembre en Libye


François Delattre parle devant le conseil de sécurité de l'ONU, New York, le 28 février 2017.
François Delattre parle devant le conseil de sécurité de l'ONU, New York, le 28 février 2017.

La France estime "essentiel d'organiser des élections dans le calendrier agréé" en mai pour la Libye, à savoir "des élections présidentielle et législatives le 10 décembre" qui permettront de sortir du statu quo, a déclaré mercredi son ambassadeur à l'ONU, François Delattre.

"Il est plus que jamais essentiel d'avancer dans la transition démocratique en Libye", a souligné le diplomate lors d'une réunion du Conseil de sécurité consacrée aux derniers développements en Libye.

François Delattre a dénoncé ceux qui voudraient "retarder les échéances au prétexte que la situation ne le permettrait pas".

"L'ennemi de la Libye et des Libyens c'est le statu quo" qui profite à "l'économie de prédation", "aux trafiquants" et à "la criminalité organisée", a-t-il fait valoir.

Des combats près de Tripoli entre des groupes armés ont fait au moins 50 morts depuis le 27 août. La mission de l'ONU en Libye (Manul) a annoncé mardi la signature d'un accord de cessez-le-feu mais la situation reste précaire. Issu d'un accord politique libyen (APL) signé fin 2015 au Maroc sous l'égide de l'ONU, le gouvernement d'union nationale (GNA) a échoué jusqu'à présent à mettre en place des forces de sécurité unifiées.

"Il est essentiel d'organiser des élections dans le calendrier agréé à Paris le 29 mai par les quatre acteurs clés de la scène politique libyenne devant la communauté internationale", a insisté François Delattre en évoquant "l'adoption d'une base constitutionnelle et la tenue des élections présidentielle et législatives le 10 décembre".

"Le respect de ces engagements est indispensable pour sortir de l'immobilisme qui ne fait que nourrir l'instabilité. Les Libyens ont besoin d'avancer et veulent des élections", a-t-il assuré.

Les pressions de la France pour des élections le 10 décembre ont suscité des critiques notamment en Italie, où le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini a jugé que Paris contribuait au chaos libyen depuis la chute du régime du colonel Kadhafi en 2011.

Intervenant par liaison vidéo, l'émissaire de l'ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, a aussi souligné l'importance de sortir du statu quo en Libye, sans toutefois s'appesantir sur des scrutins dès le 10 décembre.

"Le statu quo en Libye est intenable", a-t-il dit. "Il est urgent d'établir des institutions unifiées, civiles et militaires", a-t-il insisté.

Lors de la discussion, plusieurs pays, dont la Russie et le Royaume-Uni, ont aussi avancé la nécessité de parvenir rapidement à une réunification des institutions libyennes.

Avec AFP

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