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Libye : l'ONU espère un accord rapide sur un gouvernement d'union


Bernardino Leon, l'émissaire de l'ONU pour la Libye.
Bernardino Leon, l'émissaire de l'ONU pour la Libye.

L'émissaire de l'ONU pour la Libye, Bernardino Leon, a exprimé son espoir de parvenir rapidement à un accord sur la formation d'un gouvernement d'union nationale entre les deux parties rivales libyennes.

M. Leon espère que cet accord pourra être signé dès mercredi soir à Skhirat, la ville balnéaire marocaine où se tiennent depuis des mois les négociations lancées par l'ONU pour trouver une solution politique à la crise libyenne.

"Nous avons un accord, il s'agit d'un accord final (...) et équilibré" qui représente "une immense chance pour la Libye", a déclaré M. Leon mardi soir devant la presse. "Sur la base de cet accord, il est temps de se mettre d'accord sur la formation d'un gouvernement d'union nationale".

Ce gouvernement doit réunir des membres désignés par le gouvernement exilé dans l'est du pays et reconnu par la communauté internationale, et par celui du Congrès général national (CGN), basé à Tripoli et dominé par la coalition de milices -pour partie islamistes- Fajr Libya.

M. Leon avait initialement fixé au 20 septembre la date limite pour parvenir à un accord, afin que celui-ci puisse entrer en vigueur un mois plus tard. Mais les divergences entre les deux camps et au sein de chaque camp ne cessent de compliquer les discussions.

L'accord prévoit la formation d'un gouvernement de transition pour un mandat sera de deux ans.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a exhorté vendredi les camps rivaux à accepter au plus vite le plan de l'ONU. "Il n'y a pas de temps à perdre", a-t-il déclaré.

La communauté internationale s'alarme de l'implantation grandissante du groupe Etat islamique (EI), qui profite du chaos dans lequel la Libye est plongée depuis la chute du régime Kadhafi en 2011.

Par ailleurs, le Comité national des droits de l'Homme en Libye (NCHRL) a dénoncé mardi la multiplication d'enlèvements de civils sur la base de leur appartenance tribale.

Le NCHRL condamne "la recrudescence des enlèvements et des disparitions forcées" des civils originaires de la ville côtière de Zawia (ouest), par des groupes armés de (la tribu des) Warchefana", très présente au sud-ouest de Tripoli.

Un rapport de l'ONU publié début octobre faisait déjà état de violations graves des droits de l'Homme en Libye, faisant porter la responsabilité de cette situation à toutes les parties du conflit.

Avec AFP

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