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Libération d'un leader de la société civile arrêté jeudi


Le président de la République centrafricaine Faustin-Archange Touadera donne une conférence de presse à Bangui, le 11 avril 2018.
Le président de la République centrafricaine Faustin-Archange Touadera donne une conférence de presse à Bangui, le 11 avril 2018.

Le porte-parole d'une organisation de la société civile de Centrafrique, arrêté après que son ONG eut publié un communiqué appelant à marcher contre "la haute trahison" du chef de l'Etat, a été libéré, a rapporté lundi l'ONG.

"Il a été libéré ce dimanche à 21h sur ordre du procureur général", a déclaré à l'AFP Auguste Sinclair Gbogbo, membre du Groupe de travail de la société civile sur la crise centrafricaine (GTSC).

"Ils l'ont libéré dans la nuit et n'ont pas donné de raison", a-t-il ajouté.

Paul-Crescent Beninga, porte-parole du GTSC et l'une des voix de la société civile banguissoise, avait été transféré à la police judiciaire (PJ) après son arrestation jeudi.

Il avait été "mis aux arrêts pour atteinte à la sûreté de l'Etat suite à la signature d'un communiqué le 10 avril", selon le procureur à l'AFP vendredi.

Son organisation avait appelé à marcher le 15 pour "dire non à la haute trahison du chef de l'Etat", Faustin Archange Touadéra, après la nomination de "chefs rebelles mercenaires au sein de la haute administration" centrafricaine.

Le GTSC dénonçait également la "prise en otage de la République" par les mêmes "rebelles mercenaires".

Un accord de paix a été signé début février entre les 14 groupes armés opérant en Centrafrique et les autorités.

Un nouveau gouvernement a été nommé après l'accord et, au terme de nouvelles négociations faisant suite à un mécontentement des groupes armés, l'équipe gouvernementale a de nouveau été remaniée fin mars.

Dans la dernière équipe en place, de nombreux chefs ou représentants de groupes armés ont glané des postes ministériels ou de conseillers - sans toutefois être nommés aux portefeuilles régaliens.

Dans son communiqué du 10 avril, le GTSC estimait qu'"Ali Darassa et Alkatim, respectivement mercenaires nigérien et tchadien, continuent de massacrer nos populations dans l'arrière-pays".

Les deux hommes, chefs de guerre influents, ont été nommés conseillers militaires à la Primature.

Malgré l'accord de paix, le huitième depuis le début de la crise en 2013, plusieurs affrontements ont eu lieu dans le pays depuis sa signature.

Début avril, l'ONU a lancé une opération militaire d'envergure contre un groupe armé de l'ouest du pays.

Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par la guerre, qui a forcé près d'un quart des 4,5 millions d'habitants à fuir leur domicile.

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