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Les syndicalistes médicaux libérés avant leur appel au Kenya


Les chefs de file du syndicat "Medical Practitioners, Pharmacists and Dentist Union" (KMPDU), devant un juge, à Nairobi, Kenya, le 13 février 2017.
Les chefs de file du syndicat "Medical Practitioners, Pharmacists and Dentist Union" (KMPDU), devant un juge, à Nairobi, Kenya, le 13 février 2017.

Les sept représentants syndicaux des médecins kényans écroués lundi ont été remis en liberté mercredi dans l'attente de leur jugement en appel et vont reprendre les négociations avec le gouvernement pour mettre fin à une grève de dix semaines.

Les syndicalistes ont fait appel mercredi de leur condamnation à un mois de prison, en arguant que leur libération était "le seul moyen pour que les discussions salariales actuellement bloquées continuent".

Le tribunal a ordonné leur remise en liberté jusqu'à la date de leur appel, le 23 février.

D'ici là, ils reprendront les négociations avec le gouvernement, pour tenter de mettre fin à une grève qui paralyse les hôpitaux publics kényans depuis deux mois et demi.

Ces représentants syndicaux avaient été condamnés mi-janvier à un mois de prison avec sursis. Une juge leur avait donné un délai pour mettre fin à la grève, avant d'ordonner lundi leur incarcération, faute d'avancée significative à ses yeux.

Le syndicat des praticiens, pharmaciens et dentistes (KPMDU), dont les sept sont membres, avait immédiatement annoncé la rupture des négociations avec le gouvernement.

Inflexible jusque-là, le gouvernement n'avait pu que constater la détermination des syndicats et les dégâts causés dans l'opinion publique par l'incarcération des médecins.

Il avait donc en partie fait marche arrière mardi en annonçant qu'il ferait "tout ce qui est en son pouvoir" pour que les sept soient libérés, afin que les négociations reprennent.

La grève, qui a démarré le 5 décembre dans les hôpitaux publics, a de lourdes conséquences pour les malades dont certains sont dirigés vers des cliniques privées trop chères pour la majorité de la population.

La justice a donné raison au gouvernement qui considère le mouvement illégal au motif qu'il a été enclenché alors que des négociations salariales étaient en cours.

Les quelque 5.000 médecins du secteur public ont fait valoir que leur revendication principale - une multiplication de leur salaire par quatre - figurait dans un accord de négociation collective signé en 2013, mais qui n'a jamais été appliqué. Ils ont déjà rejeté une proposition du gouvernement d'augmenter de 40% leur salaire, selon les syndicats.

Les grévistes, qui dénoncent également la corruption endémique dans pays, bénéficient du soutien de nombreux Kényans. Outre leurs revendications salariales, ils réclament des moyens supplémentaires pour les hôpitaux publics. Le quotidien The Standard soulignait récemment qu'un député gagne trois fois plus d'argent (plus de 10.000 euros mensuels) que les médecins les mieux payés du pays.

Avec AFP

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