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Les six dossiers brûlants de la Convention internationale sur le commerce d'espèces sauvages menacées d'extinction


Un lion rugit dans un parc national au Zimbabwe, en janvier 2013.
Un lion rugit dans un parc national au Zimbabwe, en janvier 2013.

La Convention internationale sur le commerce d'espèces sauvages menacées d'extinction (Cites), qui se réunit à partir de samedi à Johannesburg, est un accord international destiné à protéger la faune et la flore menacées par la surexploitation commerciale.

Ce traité, signé par 182 pays plus l'Union européenne (UE), est entré en vigueur en 1975. Il protège, à des degrés divers, quelque 5.600 espèces animales et 30.000 plantes.

Les dispositions de la Cites sont contraignantes mais chacun de ses signataires doit toutefois adopter une législation qui garantit leur respect au niveau national.

Les espèces couvertes par la Cites sont inscrites dans trois annexes de la Convention, selon le degré de protection qu'elles offrent.

L'annexe I comprend les espèces menacées d'extinction. Leur commerce n'est autorisé que dans des conditions exceptionnelles.

L'annexe II réunit les espèces qui ne sont pas nécessairement menacées d'extinction mais dont le commerce est réglementé pour éviter une exploitation incompatible avec leur survie.

L'annexe III inclut les espèces protégées dans un pays qui a demandé aux autres membres de la Cites leur aide pour en contrôler le commerce.

La conférence qui se tient à partir de samedi jusqu'au 5 octobre dans la plus grande ville d'Afrique du Sud va se pencher sur 62 propositions destinées à assouplir ou durcir des restrictions commerciales visant quelque 500 espèces.

Six d'entre elles seront plus particulièrement suivies:

L'éléphant d'Afrique

Quelque 30.000 sont tués chaque année. La Namibie et le Zimbabwe veulent lever le moratoire du commerce de leur ivoire, mais uniquement pour leur stock afin de financer la protection des pachydermes. A l'inverse, 29 autres pays africains proposent d'en interdire complètement le commerce.

Le rhinocéros blanc du Sud

Trois rhinocéros sont tués chaque jour pour leurs cornes. Le Swaziland a soumis une proposition de dernière minute pour vendre son stock de 330 kilos de corne et mettre ensuite chaque année sur le marché 20 kilos prélevés de manière non létale.

Le pangolin

Plus d'un million de pangolins ont été tués en une décennie, un chiffre qui fait de ce mammifère insectivore un des animaux les plus braconnés au monde. Plusieurs propositions ont été soumises par 19 pays pour interdire totalement le commerce de toutes les espèces de pangolins en Afrique et en Asie.

Le lion

En deux décennies, le nombre de lions a chuté de 43% en Afrique, en raison de la disparition de leur habitat et de la difficulté à trouver des proies. Mais, sur la même période, leur population a augmenté de 12% en Afrique du Sud, au Botswana, en Namibie et au Zimbabwe, grâce à la bonne gestion de la faune.

Les requins

Le commerce des ailerons de requins, utilisés dans des soupes en Asie, a provoqué un sérieux déclin de leur population. Les ailerons sont prélevés sur les requins en vie, ensuite rejetés à la mer.

La Cites va étudier des propositions visant à ajouter les requins soyeux et les requins renards aux espèces de requins et raies déjà incluses dans l'annexe II.

Le bois de rose

La demande en bois de rose s'est accrue en Asie, où il est recherché pour fabriquer notamment bijoux et sculptures. Cinq propositions sont présentées à la Cites pour modifier le degré de protection de quelque 250 espèces de bois de rose.

Avec AFP

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