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Les réfugiés sénégalais en Guinée-Bissau obtiennent enfin des cartes d'identité


Ibrahima Ingo, un réfugié du Sénégal qui vit maintenant en Guinée-Bissau, conserve son enregistrement de citoyenneté alors qu'il se trouvait dans son champ de cajou à Pelundo, le 11 novembre 2018.
Ibrahima Ingo, un réfugié du Sénégal qui vit maintenant en Guinée-Bissau, conserve son enregistrement de citoyenneté alors qu'il se trouvait dans son champ de cajou à Pelundo, le 11 novembre 2018.

Après des années passées dans l’incertitude, les réfugiés sénégalais en Guinée-Bissau obtiennent enfin des cartes d'identité. Certains vivent dans ce petit pays d'Afrique de l'Ouest depuis plus de deux décennies après avoir fui les troubles dans la région de Casamance au Sénégal.

Ibrahima Ingo a fui le sud du Sénégal en 1992 à cause des troubles dans la région de Casamance. Depuis lors, il vit à Pelundo, près de la frontière entre la Guinée Bissau et le Sénégal. C'est la première fois qu'il se fait enregistrer pour obtenir une carte de citoyenneté en Guinée Bissau.

"C'est vraiment important car cela nous permet de nous déplacer librement en Guinée Bissau" dit-il.

Près d'un an après que la Guinée-Bissau a annoncé qu'elle accorderait la citoyenneté à tous les réfugiés sénégalais résidant sur son territoire, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a commencé à enregistrer une partie des quelque 10 000 réfugiés sénégalais présents dans le pays. Pour beaucoup, les nouveaux documents signifient un nouveau départ.

Ami Diatta est une réfugiée sénégalaise: "Si vous n'avez pas de documents, vous êtes traité comme un étranger. Mais vous n'aurez pas de problèmes si vous avez vos documents."

Depuis 1982, des vagues de Sénégalais ont fui la Casamance, foyer d’un conflit opposant le gouvernement et les séparatistes. Auparavant, le gouvernement de Guinée-Bissau demandait environ 1 500 dollars par personne pour tout le processus d'enregistrement.

Le HCR a réussi à ramener les frais à 257 dollars. Maintenant que l'enregistrement est en cours, Diatta peut enfin se sentir chez elle en Guinée Bissau, vingt-sept ans après avoir fui son village natal au Sénégal.

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