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Les Palestiniens appellent "provocation" le transfert en mai de l'ambassade américaine à Jérusalem


Des manifestants palestiniens dans le village de Beita, en Cisjordanie, le 15 fevrier 2018
Des manifestants palestiniens dans le village de Beita, en Cisjordanie, le 15 fevrier 2018

La direction palestinienne a qualifié vendredi de "provocation" la décision américaine de transférer en mai l'ambassade des Etats-Unis en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem, et estimé que l'administration Trump était devenue un obstacle à la paix.

La date du 14 mai évoquée par la presse israélienne coïncide dans le calendrier occidental avec le 70e anniversaire de la proclamation de l'Etat d'Israël en 1948.

Les Palestiniens commémorent chaque année cette occasion comme la "Nakba" (la "catastrophe" en arabe), synonyme d'exode pour des centaines de milliers de personnes jetées sur les routes lors de la première guerre israélo-arabe qui a suivi la création d'Israël.

>> Lire aussi : L'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem ouvrira en mai

"Faire coïncider la date avec la Nakba est une provocation pour les Arabes, les musulmans et les chrétiens", a dit à l'AFP le numéro deux de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Erakat.

"Par une telle décision, l'administration Trump finit de s'isoler complètement et devient une partie du problème et non plus de la solution", a-t-il ajouté, réaffirmant que la présence de l'ambassade américaine à Jérusalem "contrevenait au droit international".

Le ministre israélien des Renseignements Israel Katz s'est en revanche empressé de saluer la nouvelle.

"On ne peut pas nous faire de plus beau cadeau. C'est le geste le plus juste et le plus judicieux. Merci à notre ami", a-t-il tweeté à l'attention de M. Trump.

Le président Donald Trump a outré les Palestiniens en rompant avec des décennies de diplomatie américaine et en annonçant le 6 décembre la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d'Israël et le transfert de l'ambassade à Jérusalem.

>> Lire aussi : Abbas réclame la reconnaissance de l'Etat de Palestine

Le consensus international veut encore que le statut de Jérusalem, l'une des questions les plus épineuses du conflit israélo-palestinien, soit réglé par la négociation.

Les Palestiniens revendiquent en effet Jérusalem-Est, annexé par Israël, comme la capitale de l'Etat auquel ils aspirent. Les ambassades étrangères en Israël se trouvent donc à Tel-Aviv, et non pas à Jérusalem.

Avec AFP

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