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Les Nations Unies se penchent sur les attaques chimiques en Syrie


Des diplomates onusiens
Des diplomates onusiens

Le Conseil de sécurité de l'ONU devrait adopter vendredi matin une résolution prévoyant la formation d'un groupe d'experts chargé d'identifier les responsables de récentes attaques chimiques au chlore en Syrie, selon des diplomates.

Ce texte a été négocié pendant de nombreuses semaines entre Washington, qui accuse le régime de Bachar al-Assad d'avoir mené ces attaques, et la Russie, qui affirme qu'il n'y a pas de preuves formelles de la culpabilité de son allié syrien.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré jeudi avoir trouvé un accord avec son homologue russe Sergueï Lavrov sur la résolution, mise sur la table en juillet par les Etats-Unis.

"Je pense en effet avoir trouvé un accord qui devrait voir cette résolution votée d'ici peu, et créer un processus qui permettrait de demander des comptes", a déclaré M. Kerry au lendemain d'une rencontre avec M. Lavrov en Malaisie.

La Syrie est censée avoir détruit tout son arsenal chimique aux termes d'un accord américano-russe conclu en septembre 2013 et entériné par une résolution du Conseil de sécurité.

Mais l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a conclu que, depuis, du gaz de chlore avait été utilisé de manière répétée et systématique comme une arme chimique meurtrière dans le conflit syrien.

Le chlore est un produit chimique toxique facilement disponible qui peut provoquer des asphyxies.

Les Etats-Unis ont donc proposé à l'ONU de confier à une équipe d'experts la mission d'identifier les responsables de ces attaques, que les Occidentaux attribuent aux forces du président Bachar al-Assad.

Selon les témoignages de victimes, le chlore est largué par des hélicoptères, appareils que seule l'armée syrienne est réputée posséder.

Le "mécanisme conjoint d'enquête" serait composé d'experts de l'ONU et de l'OIAC et serait formé dans les 20 jours suivant l'adoption du texte. La mission serait d'un an, avec possibilité d'extension, et devrait rendre un premier rapport dans les 90 jours après le début de son enquête.

Les diplomates du Conseil discutent aussi en ce moment d'une initiative française pour condamner les largages de barils d'explosifs qui font de nombreuses victimes civiles en Syrie.

Ils se penchent aussi sur un projet de déclaration de soutien au médiateur de l'ONU Staffan de Mistura. Celui-ci a présenté la semaine dernière au Conseil un nouveau plan de paix en Syrie, où quatre ans de guerre ont déjà fait près de 230.000 morts et déclenché une catastrophe humanitaire.

Avec AFP

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