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Les journalistes sénégalais demandent plus de libertés et de sécurité


Maimouna Ndour Faye, patronne de presse et plusieurs fois victimes de menaces, à Dakar, le 4 mai 2021.
Maimouna Ndour Faye, patronne de presse et plusieurs fois victimes de menaces, à Dakar, le 4 mai 2021.

Les journalistes sénégalais ont décidé de faire entendre leur voix au travers un sit-in devant le ministère de la culture et de la communication. Pour la presse sénégalaise, les menaces, attaques et intimidations doivent cesser tout comme la précarité des journalistes.

Au milieu des journalistes venus de Dakar et de certaines régions du pays, Ahmadou Bamba Kassé, secrétaire-général du Syndicat des Professionnels de l’information et de la Communication du Sénégal (SYNPICS) rappelle les nombreuses années que les jeunes reporters passent dans les rédactions sans avoir de contrat.

Pour lui, le secteur doit être réformé pour garantir la liberté de la presse. "Je voudrais que nous soyons solidaires, que nous soyons tous unis pour ensemble exiger les réformes indispensables qui doivent avoir lieu dans le secteur des médias au Sénégal. Pour que ensemble nous puissions regarder tous ces fossoyeurs de la liberté et leur dire nous de la presse, nous n’avons pas peur de vous. Nous allons faire notre travail en toute conscience et au bénéfice exclusif du peuple sénégalais", affirme-t-il.

Large mobilisation des acteurs des médias pour la liberté de la presse, à Dakar, le 4 mai 2021. (VOA/Seydina Aba Gueye)
Large mobilisation des acteurs des médias pour la liberté de la presse, à Dakar, le 4 mai 2021. (VOA/Seydina Aba Gueye)

Pointés du doigt, les principaux patrons de presse ont été aux abonnés absents sauf Maimouna Ndour Faye, la directrice-générale du groupe 7TV. Cette dernière a tenu à rappeler qu’elle était avant tout journaliste et qu’elle était aussi concernée par ce combat qui engage toute la presse sans distinction aucune.

Souvent victime de menaces sur les réseaux sociaux, Maimouna Ndour Faye estime qu’il est temps que les intimidations qui viennent d’un peu partout cessent.

"Ces menaces émanent du pouvoir d’Etat, ces menaces émanent des forces sociales, ces menaces émanent des forces politiques. Nous sommes dans une situation particulière et c’est le moment de montrer aux sénégalais et à toutes ces forces qui menacent nos libertés que nous allons dire non, que nous allons mettre un stop à tous ces agissements", dénonce-t-elle.

L’État a aussi été attaqué par les journalistes qui affirment que les autorités n’en font pas assez pour améliorer les conditions des médias et des journalistes.

Des attaques balayées par Ousseynou Dieng, directeur de la communication, qui soutient que le chef de l’État a toujours accédé aux doléances des acteurs du secteur.

"Le 31 décembre les acteurs ont posé le problème des décrets d’application du nouveau code de la presse, le président leur avait promis que ce serait fait au prochain conseil des ministres et il l’a fait", dit-il. Le directeur de la communication ajoute que parfois s’il y a des lenteurs: "c’est au niveau des associations de presse même et là aussi concernant l’assainissement, même ces associations de presse ont intérêt à assainir le secteur et le renouvellement des organisations. Ca aussi c’est des questions qui doivent être posées donc nous avons le fonds d’appui et de développement de la presse, nous avons la publicité qui va être réformée et nous avons la modernisation des entreprises de presse", conclut-il.

En attendant les réformes annoncées, les journalistes exigent l’application totale de la nouvelle convention collective qui garantit de meilleures conditions de travail aux professionnels des médias.

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