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Les familles des élèves enlevés appellent les autorités nigérianes à l'aide


Les parents et les proches des étudiants du Collège fédéral de Kaduna qui ont été enlevés, tiennent des pancartes lors d'une manifestation à Abuja, le 4 mai 2021.
Les parents et les proches des étudiants du Collège fédéral de Kaduna qui ont été enlevés, tiennent des pancartes lors d'une manifestation à Abuja, le 4 mai 2021.

Les familles des nombreux élèves enlevés par des hommes armés le week-end dernier dans une école privée musulmane du centre-nord du Nigeria ont appelé le gouvernement à tout faire pour les aider à faire libérer les enfants, a-t-on appris mercredi.

Les autorités n'avaient toujours pas communiqué mercredi le nombre exact d'enfants enlevés, mais environ 200 se trouvaient dans l'école Salihu Tanko, dans la localité de Tegina, située dans l'Etat du Niger, au moment de l'attaque dimanche après-midi.

Selon l'un des responsables de l'école, plus de 100 enfants ont été enlevés par les hommes armés, mais plusieurs, âgés de 4 à 12 ans, ont été rapidement relâchés par les ravisseurs car "trop petits pour marcher".

"J'appelle le gouvernement à tout faire pour protéger ses citoyens et nos enfants avant tout", a déclaré à l'AFP, Sa'idu Umar, le père de l'un des enfants enlevés. "Nous espérons que les autorités vont faire plus pour ramener nos enfants", a-t-il ajouté.

Accroupis devant l'école, plusieurs mères et autres proches attendaient des nouvelles de leurs enfants. Certains étaient en larmes.

Cette attaque est la dernière d'une série d'enlèvements de masse d'écoliers ou d'étudiants ces derniers mois dans le centre et nord-ouest du Nigeria.

Sans compter les écoliers kidnappés dimanche, au moins 730 enfants et adolescents ont déjà été enlevés depuis décembre 2020.

Ces enlèvements sont pratiqués par des bandes armées, dont les membres sont communément appelés "bandits". Depuis une décennie, ils terrorisent les populations dans le centre-ouest et le nord-ouest du Nigeria, pillant des villages, volant le bétail et procédant à des enlèvements de masse contre rançon.

Les autorités nigérianes affirment mener des négociations pour ramener sain et sauf les enfants. Elles déclarent cependant refuser le paiement d'une quelconque rançon.

"Jusqu'ici les autorités ont fait du bon travail, mais nous voulons qu'elles fassent plus encore", a déclaré à l'AFP un autre parent, Muhammed Garba.

Le président nigérian Muhammadu Buhari a ordonné aux agences chargées de la sécurité du pays d'intensifier leurs efforts pour sauver les enfants.

Outre les enlèvements de masse, le pays le plus peuplé d'Afrique fait face à d'immenses défis sécuritaires, notamment à une insurrection jihadiste qui sévit depuis douze ans dans le nord-est et a fait plus de 40.000 morts.

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