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Les candidats à la présidentielle française se démultiplient


Le trio de tête de l'élection présidentielle française : le président Emmanuel Macron de La République en Marche (centre-droit), Marine Le Pen du Rassemblement national (extrême-droite) et Jean-Luc Mélenchon de la France insoumise (gauche).
Le trio de tête de l'élection présidentielle française : le président Emmanuel Macron de La République en Marche (centre-droit), Marine Le Pen du Rassemblement national (extrême-droite) et Jean-Luc Mélenchon de la France insoumise (gauche).

Les candidats à l'élection présidentielle en France se démultiplient jeudi, avant-dernier jour de campagne, à l'approche d'un scrutin qui voit chaque jour l'écart se resserrer entre les deux favoris, le président sortant Emmanuel Macron et la candidate d'extrême droite Marine Le Pen.

Pour les douze prétendants à l'Elysée, deux grands défis s'imposent avant la fin officielle de la campagne vendredi à minuit: mobiliser leurs partisans alors que l'abstention pourrait flirter ou dépasser le record de 2002 (28,4%) et aller chercher les nombreux indécis, qui représentent un tiers des personnes sûres d'aller voter.

Le scrutin de dimanche intervient dans un contexte international très tendu, avec la guerre en Ukraine et ses répercussions, qui ont des effets très concrets sur la vie quotidienne des Français avec une flambée des prix de l'énergie et de l'alimentation. Une élection aussi sur fond de pandémie de Covid-19.

Tardivement entré en campagne et après avoir été très mobilisé par la situation en Ukraine, le candidat-président Emmanuel Macron --toujours donné favori avec environ 27% des intentions de vote au 1er tour et donné victorieux au 2e tour par les sondages-- sera en matinée face aux lecteurs du quotidien Aujourd'hui en France-Le Parisien.

Mercredi soir, il a promis d'indexer les retraites sur l'inflation "dès cet été" tout en réaffirmant qu'il faudrait faire la réforme des retraites "à l'automne". "Notre objectif est d'abord de conforter notre avance, éviter qu'elle (Marine Le Pen, NDLR) soit devant au 1er tour", a confié à l'AFP un membre de la majorité présidentielle.

"Choses sérieuses"

"Il faut se rendre compte que si elle était élue, Marine Le Pen (...) devrait gérer une guerre et une crise majeure. On parle de choses sérieuses, là! On aura de vrais arguments sur son programme. Si son programme économique est mis en place, bonjour la matraque fiscale", a insisté ce responsable. Dans son programme, le président sortant promet une baisse des impôts et le retour du plein emploi.

Mais la campagne de l'entre-deux-tours pour un possible duel Macron-Le Pen, remake de 2017 avec un score donné beaucoup plus serré, "va être très violente. Je n'exclus pas des boules puantes", a-t-il ajouté.

De son côté, la candidate d'extrême droite, qui a beaucoup oeuvré pour lisser son image même si son projet reste aussi "radical" sur le plan migratoire et institutionnel, tient son dernier meeting dans le plus grand fief du Rassemblement National, à Perpignan (sud de la France). Son ancien compagnon et vice-président du parti, Louis Aliot y est le seul maire RN à diriger une ville de plus de 100.000 habitants en ayant fait échouer un "front républicain" organisé par le maire sortant Les Républicains.

Dynamique insoumise

En pleine dynamique dans les sondages ces derniers jours, autour de 21/22%, Marine Le Pen veut mobiliser un électorat largement populaire, face à la menace de l'abstention qui, selon les enquêtes d'opinion, pourrait être particulièrement importante dans les classes modestes.

Bien décidé à s'inviter au second tour, le candidat de La France insoumise (LFI, gauche radicale) Jean-Luc Mélenchon, en hausse dans les intentions de vote ces derniers jours, autour de 16%, met également les bouchées doubles. LFI multiplie les réunions publiques – au moins une dans chaque département – animées par les lieutenants et personnalités de la campagne.

Un cran en-dessous, l'écologiste Yannick Jadot ne compte pas se faire oublier et sera en déplacement à Nantes où il tiendra en soirée son dernier meeting. La candidate Les Républicains (droite) Valérie Pécresse et le candidat d'extrême droite Eric Zemmour (Reconquête!), tous deux autour de 8/9%, se livrent une bataille acharnée en vue d'une recomposition dans leur camp. La première tiendra une réunion publique le soir à Lyon (est), le second un meeting à Paris.

Autour ou sous la barre fatidique des 5%, dont le franchissement permet le remboursement des frais de campagne, le communiste Fabien Roussel sera en meeting à Lille (nord-est), la socialiste Anne Hidalgo à Rouen (nord) et, pour l'extrême gauche, Philippe Poutou (NPA) à Toulouse (sud-ouest).

Au Parti socialiste, on pense de plus en plus à l'après-présidentielle. "Le PS a perdu son attractivité, on a passé trop de temps à faire l'inventaire du quinquennat" de François Hollande, a admis un cadre de la campagne d'Anne Hidalgo, qui stagne entre 2% et 3% dans les sondages.

"Le PS d'Epinay arrive à la fin de son histoire, il a été créé dans un contexte bien particulier". Un changement de nom, peut-être, mais ça doit être, selon lui, "l'aboutissement d’une démarche politique".

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