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Les Burkinabè saluent le décret de "mobilisation générale" face aux jihadistes


Musulmans et chrétiens burkinabè se rassemblent pour rompre le jeûne ensemble dans l'espoir de promouvoir la tolérance religieuse pendant le Ramadan sur la place publique de Ouagadougou, au Burkina Faso, le 31 mars 2023.
Musulmans et chrétiens burkinabè se rassemblent pour rompre le jeûne ensemble dans l'espoir de promouvoir la tolérance religieuse pendant le Ramadan sur la place publique de Ouagadougou, au Burkina Faso, le 31 mars 2023.

Réactions au Burkina Faso après l’annonce par le gouvernement de la "mobilisation générale" et "mise en garde". Des mesures, selon le gouvernement, qui visent à donner à l’Etat tous les moyens nécessaires pour faire face à la situation sécuritaire.

La mobilisation générale et la mise en garde sont désormais décrétées au Burkina Faso. "Face à la situation sécuritaire à laquelle fait face le Burkina Faso, le salut de la nation repose sur un sursaut national de l’ensemble des filles et des fils en vue de trouver une solution", a expliqué le ministre de la Défense, le colonel-major Kassoum Coulibaly.

A l’université de Ouagadougou, des étudiants réagissent à la prise de ce décret

"C’est un décret qui fait appel à tous les Burkinabè de pouvoir lutter contre le terrorisme. Nous faisons confiance à nos autorités. Ce sont des intellectuels. Ils savent quelles mesures il faut prendre pour pouvoir quitter cette crise", a affirmé Dassane Ouédraogo, étudiant en 3e année Sciences de la vie et de la terre.

"C’est un décret qui a été pris dans une situation exceptionnelle donc forcément cela va impacter les droits des citoyens. Cela va remettre en cause les libertés. Les gens ne pourront plus opiner comme dans le cas d’une situation normale", indique Ernest Nakoulma, étudiant en droit.

"Pour ma part, c’est bien. Nous sommes à l’Etat d’urgence. Si l’Etat décide de venir prendre quelqu’un pour l’amener au front, c’est un exemple, je pense que c’est bon. Tout le monde ne peut pas dire la patrie ou la mort alors que nous ne réagissons pas", note Momine Zampaligré, étudiant en linguistique.

"Je ne dirai pas forcément que c’est une bonne mesure mais comme la situation oblige. Nous sommes obligés de faire avec. C’est pour pallier à un problème qu’on procède à cela", fait remarquer Aïcha Ouattara, aussi étudiante en linguistique.

"Je me permets d’avancer que les autorités actuelles peuvent tout se permettre et que la constitution, ils peuvent même se passer d’elle. Nous sommes dans un État d’exception sans égard réel à la Constitution en ce sens qu’à circonstance exceptionnelle on observe des pouvoirs exceptionnels", a dit Crépin Zanzé, analyste politique.

Selon les autorités, la mobilisation générale et la mise en garde visent à donner à l’Etat tous les moyens nécessaires pour faire face à la situation sécuritaire, avait indiqué le communiqué de la présidence du Faso.

Fin mars, le gouvernement burkinabè avait décrété l’état d’urgence dans huit régions sur les 13 que compte le pays.

Le gouvernement veut ainsi donner un cadre juridique à l’ensemble des actions à mettre en œuvre pour faire face à la situation sécuritaire.

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    Lamine Traoré

    Lamine Traoré est journaliste depuis près d’une dizaine d’années. Il a intégré Radio Oméga en 2013, la principale radio privée d’information au Burkina.

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