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Les américains s’arrachent six médailles en Natation dont deux en or


L'Américaine Lilly King et la Russe Yulia Efimova, Rio de Janeiro, Brésil, 8 août 2016. (AP Photo/Lee Jin-man)
L'Américaine Lilly King et la Russe Yulia Efimova, Rio de Janeiro, Brésil, 8 août 2016. (AP Photo/Lee Jin-man)

La jeune Américaine Lilly King a empêché que la saga Yuliya Efimova ne prenne un tour embarrassant en remportant lundi le titre de championne olympique du 100 m brasse devant celle qui est devenue l'ennemi public numéro un dans le bassin de Rio.

King, 19 ans, et son compatriote Ryan Murphy, titré sur 100 m dos, ont participé à une nouvelle moisson américaine de médailles (six sur les treize distribuées lundi).

La Hongroise Katinka Hosszu a de son côté remporté sa deuxième médaille d'or en trois jours en s'adjugeant le 100 m dos après le 400 m 4 nages. La "Dame de fer" a ensuite décroché sa qualification pour la finale du 200 m 4 nages, où elle peut encore viser le titre.

Sun Yang a lui enlevé le titre du 200 m libre pour décrocher sa deuxième médaille en deux courses, après l'argent du 400 m libre. A Rio, le Chinois est parti sur les bases de ses Jeux de Londres en 2012 (deux or, un argent, un bronze), avec un zeste de polémique en plus.

Pour ses premiers jeux Olympiques, King a résisté jusqu'au bout au retour canon de la très controversée Efimova, repêchée in extremis pour les Jeux de Rio malgré le scandale de dopage organisé en Russie, et s'est imposée en 1 min 04 sec 93 avec 57/100 d'avance sur la Russe.

"Je viens de prouver qu'on peut concourir propre et quand même finir en tête", a réagi la nageuse de l'Université de l'Indiana.

A l'affichage des résultats, le public a vivement applaudi la victoire de l'Américaine, sans que l'on sache s'il se réjouissait de son succès ou de la défaite d'Efimova, conspuée lors de la présentation des nageuses. La Russe avait déjà été sifflée dimanche en série et en demi-finale.

Phelps "énervé"

Avant la finale, King avait critiqué Efimova au micro d'une télé américaine. "J'ai juste dit ce que tout le monde pense", a-t-elle expliqué avec l'or autour du cou. "Je suis contente de l'avoir dit et d'avoir ensuite gagné la course."

Elle a en tout cas reçu le soutien de Michael Phelps, qui s'est qualifié lundi pour la finale du 200 m papillon. "C'est triste que, de nos jours, il y ait des gens contrôlés positifs, même deux fois pour certains, qui ont quand même l'occasion de nager aux jeux Olympiques", a dit le nageur de Baltimore, avant d'ajouter : "Ca m'énerve".

Suspendue 16 mois pour un contrôle positif à un stéroïde en 2014, Efimova a de nouveau été contrôlée positive en mars, cette fois au meldonium, produit à la mode dans le sport russe mais désormais interdit. Sa suspension avait toutefois été levée et elle blanchie.

Mais en juillet, Efimova avait été dans un premier temps privée de JO-2016, comme six autres nageurs russes, à la suite des révélations d'un rapport sur le système de dopage d'Etat en Russie. Cette sanction avait été levée juste avant la cérémonie d'ouverture des Jeux de Rio.

"Après tout ce qui s'est passé l'année dernière, je suis heureuse d'être là et de pouvoir nager. Essayez de me comprendre et de revoir votre position sur moi", a plaidé Efimova après avoir pleuré devant les journalistes à la sortie de sa course.

Sun, contrôlé positif et suspendu trois mois en 2014, fait aussi partie des nageurs dont la présence à Rio fait des vagues.

Le Français Camille Lacourt l'a accusé lundi de "pisser violet" et l'Australien Mack Horton l'avait ouvertement qualifié de "dopé" samedi avant de le battre pour le titre du 400 m libre.

"J'essaie de ne pas me laisser déconcentrer par ce bruit extérieur", a assuré le Chinois après son titre sur 200 m libre.

Avec AFP

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