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Les énergies renouvelables, encore au stade de la promesse en Côte d'Ivoire


Un ingénieur pointant vers des lignes à haute tension à la centrale thermique d'Azito près d'Abidjan, le 14 septembre 2016.
Un ingénieur pointant vers des lignes à haute tension à la centrale thermique d'Azito près d'Abidjan, le 14 septembre 2016.

Engagée dans un programme de développement de son réseau électrique, la Côte d'Ivoire offre de belles perspectives pour les énergies renouvelables et les entreprises étrangères en pointe dans le secteur, des promesses qui tardent toutefois à se concrétiser.

Première puissance économique d'Afrique de l'Ouest francophone (UEMOA), la Côte d'Ivoire dispose actuellement d'un réseau de 5.000 km de lignes à haute tension et d'une puissance installée de 2.200 mégawatts.

Or, 50% seulement des localités ivoiriennes sont couvertes, et 40% de ménages raccordés au réseau électrique, selon Koffy Léandre N'Dri, directeur central de la Compagnie ivoirienne d'électricité (CIE), qui détient le monopole de distribution dans le pays. De plus, on observe "une croissance de l'ordre de 5% de la demande brute nationale par an", indique-t-il.

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Sans compter que le pays exporte aussi vers plusieurs de ses voisins, comme le Burkina Faso, le Mali, le Ghana, le Bénin ou encore le Togo.

Dans ce contexte, le gouvernement mise sur un programme de développement de son réseau et ambitionne d'atteindre la barre des 4.000 MW en 2020 et 6.600 MW en 2030, et de faire participer les énergies renouvelables au mix énergétique à hauteur de 11% d'ici à 2020 et 16% en 2030, indique Cissé Sabati, directeur général de l'Energie au ministère du Pétrole, de l'Energie et du développement des Energies renouvelables.

Plusieurs projets sont dans les tuyaux, à l'image de la centrale à biomasse de Biokala, développée par le groupe agro-industriel ivoirien Sifca et le français EDF. D'une puissance prévue de 46 MW, cette centrale doit être alimentée par les résidus de palmiers à huile du groupe Sifca.

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Mais le projet, qui a débuté "il y a sept ans", ne sera pas mis en service avant 2020, selon son directeur général David Billon, qui collabore avec les autorités pour établir le cadre réglementaire qui régira cette centrale. L'an dernier, un accord tarifaire a toutefois été conclu avec l'Etat.

Car le coût de l'énergie représente une question cruciale pour les autorités ivoiriennes, qui subventionnent l'électricité. En 2016, de violentes manifestations avaient agité plusieurs villes du pays après une augmentation des tarifs de l'électricité.

"Notre objectif est d'avoir une énergie la moins chère possible", déclare Cissé Sabati. Or, "les solutions conventionnelles reviennent moins cher que les solutions alternatives", observe Koffy Léandre N'Dri, de la CIE.

Avec AFP

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