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L'engouement pour les drones croît à travers le monde


Un mini-drone
Un mini-drone
L’engouement pour les drones – ces aérodynes télécommandés et sans pilote – ne cesse de croitre, à travers le monde. Ils sont de plus en plus utilisés à des fins commerciales dans certaines parties du monde, notamment aux Etats-Unis.

Quand ils font la Une, c’est surtout quand ils sont mis au service des forces armées ou de sécurité. Mais ces petits engins volants ont évidemment plusieurs cordes à leur arc : pas mal de pays y ont désormais recours pour des activités commerciales.

Au Royaume Uni, des drones servent les clients dans un restaurant réputé pour son Sushi.

En Afrique du Sud, hormis l’aide au combat contre le braconnage, ils contribuent aux recherches dans le domaine de la faune sauvage dont les éléphants et les girafes.

Ils observent les baleines dans l’Océan Pacifique.

En Indonésie et en Chine, ils vont bientôt transporter de l’or.

Et facilitent également le tournage de films. En Allemagne, Chris Kippenberger crée des publicités pour des voitures haut de gamme. Le producteur est ravi. « Vous pouvez maintenant sauvegarder l’essentiel des images filmées, garder les différentes manœuvres des drones et tourner une vidéo du haut d'un bâtiment et aller tout droit vers le sol », grâce aux drones, explique-t-il.

Mais il y a bien-entendu le revers de la médaille. En Egypte, deux Canadiens étaient derrière les barreaux pendant plus de deux mois pour avoir tourné des images à l’aide d’un drone. En Turquie, les forces de l’ordre ont descendu un drone qui filmait des manifestants.

En revanche, vif succès au Japon : des drones surveillent la centrale nucléaire de Fukushima, et contribuent énormément à l’épandage d’engrais. Henio Arcangeli, qui travaille pour le groupe Yamaha, confie : « Notre drone R -Max compte plus d’1,8 million d’heures de vol sur ces vingt dernières années, et à notre connaissance, il n'y pas eu une seule plainte en matière de vie privée ».

M. Arcangeli et d'autres experts ont pris part à une récente audience du comité du Sénat américain sur les usages et règlementations de drones aux Etats-Unis. Mary Cummings, de l’université Duke, a déploré que les Etats-Unis perdent du terrain dans ce domaine.

« A mon avis, les Etats-Unis ne sont pas le leader du marché des drones. Le pays est à la traîne », a-t-elle dit.

C’est parce que le vol des drones est très restreint aux États-Unis, généralement confiné à la recherche. Pour des observateurs, cela relève de l’épineuse question de sécurité. Ces technologies, renchérissent-ils, sont nouvelles et il n’y a pas encore de preuves tant en termes de viabilité que fiabilité. Surtout quand il s’agit de partager le ciel avec d’autres objets volants.

Quant aux défenseurs du droit à la vie privée, ils veulent de nouvelles lois pour protéger les libertés civiles. La Federal Aviation Administration (FAA) planche en ce moment sur la règlementation. Dans cinq ans, d’après le régulateur, 7.500 drones pourraient sillonner l’espace aérien américain.
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