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Législatives de nouveau reportées, "au plus tard" à avril prochain au Gabon


Les affiches de la campagne électorale du président gabonais sortant Ali Bongo et de son rival Jean Ping de l’opposition, sont côte-à-côte, à Libreville, 26 août 2016. VOA/Idriss Fall
Les affiches de la campagne électorale du président gabonais sortant Ali Bongo et de son rival Jean Ping de l’opposition, sont côte-à-côte, à Libreville, 26 août 2016. VOA/Idriss Fall

Les élections législatives gabonaises, qui devaient se tenir avant le 29 juillet 2017 après un premier report, ont été de nouveau repoussées, "au plus tard' à avril 2018", a décidé la Cour constitutionnelle dans une décision parvenue mardi à l'AFP.

"Les élections des députés de l'Assemblée nationale doivent être organisées au plus tard au mois d'avril 2018", dit l'article 3 de cette décision de la Cour constitutionnelle prise le 11 juillet. Le document, authentifié par l'AFP auprès des autorités gabonaises, n'avait pas été rendu public immédiatement.

En cause, "l'impossibilité de concilier le temps nécessaire dont les autorités compétentes doivent disposer pour faire aboutir le processus des réformes électorales" décidées par le "dialogue politique" voulu par le président Ali Bongo et rejeté par son rival, Jean Ping.

Ce dialogue, qui a duré deux mois en avril et mai, s'est soldé par de timides propositions de réformes institutionnelles.

Les députés de la 12e législature gabonaise, en place depuis février 2012 et élus pour cinq ans, resteront, selon la décision de la Cour constitutionnelle, en fonction jusqu'à l'élection.

Le Premier ministre Emmanuel Issoze-Ngondet, à l'origine de la saisine, avait demandé à la Cour un report de 24 mois des élections législatives. Il estimait le temps nécessaire pour appliquer les réformes électorales du dialogue politique entre 18 et 24 mois, expliquant que la Constitution n'autorisait pas une réforme électorale "dans l'année précédent l'échéance normale" d'une élection législative.

La Cour a statué que ce dernier point n'était pas applicable "en cas d'espèce", les élections législatives ayant été une première fois repoussées en décembre 2016 pour "cas de force majeure".

L'annonce, début septembre 2016, de la réélection controversée de M. Bongo le mois précédent avait provoqué des violences rares (manifestations, répressions, pillages, incendie de l'Assemblée...) dans ce petit pays pétrolier d'environ 1,8 million d'habitants. Plusieurs personnes avaient été tuées.

La réélection de M. Bongo a été confirmée le 23 septembre par la Cour constitutionnelle qui avait rejeté le recours de son rival Jean Ping, qui se proclame "président élu".

Avec AFP

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