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Le Zimbabwe accuse la France et les Etats-Unis de soutenir la contestation sociale


Le président des États-Unis Barack Obama lors d'un discours à Madrid, en Espagne, le 10 juillet 2016.
Le président des États-Unis Barack Obama lors d'un discours à Madrid, en Espagne, le 10 juillet 2016.

Le Zimbabwe a accusé dimanche les ambassades des Etats-Unis et de la France de soutenir un vaste mouvement de contestation sociale qui s'est exprimé cette semaine contre le régime du président Robert Mugabe, âgé de 92 ans et au pouvoir depuis 36 ans.

"Selon les informations de nos services de renseignement, des ambassades occidentales ont été impliquées dans tous ces troubles", a rapporté le journal gouvernemental Sunday Mail, citant le ministre de l'Intérieur Ignatius Chombo.

"L'ambassade de France à Harare et d'autres ambassades sont impliquées dans ce complot dans le cadre de leurs manoeuvres visant à un changement de régime", a-t-on ajouté de même source.

Le Sunday Mail a affirmé que l'ambassadeur des Etats-Unis Harry Thomas avait rencontré en mai un des organisateurs des récentes protestations, le pasteur Evan Mawarire, 39 ans, et que son homologue français, Laurent Delahousse, "aurait rencontré Mawarire à plusieurs reprises".

M. Delahousse a démenti auprès de l'AFP avoir jamais rencontré M. Mawarire, et qualifié de "ridicules" les accusations selon lesquelles il soutiendrait la contestation.

"Je ne suis pas au Zimbabwe pour créer des problèmes, mais pour aider et soutenir le peuple zimbabwéen (...) Les autorités devraient plutôt concentrer leurs efforts à travailler pour le bien des gens et devraient enquêter sur les violences policières", a-t-il ajouté.

Les fonctionnaires avaient entamé une grève mardi pour dénoncer le non paiement de leurs salaires en juin, alors que le Zimbabwe est plongé dans une grave crise économique. Une partie d'entre eux ont été payés depuis mercredi et la grève a été suspendue.

Mercredi, le pays avait tourné au ralenti lors d'une grève générale à l'appel des syndicats, événement rarissime: de nombreux commerces, écoles et tribunaux étaient restés fermés, tandis que les transports en commun étaient paralysés.

Vendredi, le président Mugabe avait déjà rejeté sur les puissances occidentales la responsabilité du retard du paiement des salaires des fonctionnaires.

Avec AFP

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