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Le roi Mohammed VI se rendra à Addis Abeba pour le sommet de l'UA


Le roi du Maroc Mohammed VI lors d'une viiste à Addis Abeba, Ethiopie, 19 novembre 2016.
Le roi du Maroc Mohammed VI lors d'une viiste à Addis Abeba, Ethiopie, 19 novembre 2016.

Le roi du Maroc se rendra à Addis Abeba fin janvier à l'occasion du sommet de l'Union africaine (UA) au cours duquel le royaume entend réintégrer l'organisation continentale, a indiqué le chef du gouvernement marocain désigné Abdelilah Benkirane.

"Le roi ira à Addis Abeba pour défendre l'entrée du Maroc à l'Union africaine", a déclaré jeudi soir à la presse M. Benkirane.

Le Maroc avait annoncé en juillet sa volonté de réintégrer l'organisation panafricaine, qu'il avait quittée en 1984 pour protester contre l'admission de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) proclamée par le Front Polisario au Sahara occidental, un territoire que Rabat considère comme sien.

Depuis, le pays mène une vaste offensive diplomatique pour baliser le terrain à ce retour, et le roi Mohammed VI a enchaîné les tournées diplomatiques en Afrique, notamment au Rwanda, en Tanzanie, au Gabon, au Sénégal, en Ethiopie ou encore à Madagascar.

Le retour du Maroc dans l'UA doit être validé par un vote des Etats membres à la majorité des deux tiers (soit 36 pays).

Il donne lieu à une sourde lutte d'influence avec l'Algérie dans les couloirs de l'organisation, avec en toile de fond la question du Sahara occidental, ex-colonie espagnole contrôlée depuis 1975 par Rabat, et dont le Front Polisario, soutenu par Alger, réclame l'indépendance.

En préalable à cette réintégration au sein de l'UA, les deux chambres du Parlement marocain doivent par ailleurs ratifier l'acte constitutif de l'organisation panafricaine.

Le 10 décembre lors d'un Conseil des ministres consacré principalement à l'UA, Mohammed VI avait appelé les deux chambres à accélérer cette ratification, alors que les négociations pour la formation du futur gouvernement sont dans l'impasse depuis plus de trois mois, et que le Parlement ne s'est pas encore réuni depuis les législatives d'octobre.

Vendredi, le Premier ministre a annoncé qu'il réunira dans l'après-midi, à la demande du souverain, les chefs de partis représentés aux deux assemblées.

Aucune date n'a encore été fixée pour la séance du Parlement, qui devrait avoir lieu avant le sommet de l'UA. Mais la réunion de la Chambre des représentants, alors que le pays est sans gouvernement, constituera une situation inédite.

Cette première session de la Chambre doit permettre également d'élire son président ainsi que ceux des différentes commissions. Ce qui devrait donner lieu à une intense bataille politique entre le Parti justice et développement (PJD, islamiste) du Premier ministre Benkirane, majoritaire, et une alliance de quatre partis, portée par le RNI (Rassemblement national des indépendants, libéral).

Des divergences entre M. Benkirane et le patron du RNI, Aziz Akhannouch, sont au coeur du blocage des négociations pour la formation du nouveau gouvernement de coalition.

Après la victoire du PJD aux législatives d'octobre, Abdelilah Benkirane avait été reconduit par le roi à la tête du gouvernement de coalition qu'il dirige depuis cinq ans.

Mais après trois mois d'interminables négociations, le chef du gouvernement a annoncé le weekend dernier qu'il mettait fin aux négociations avec le RNI, actant l'échec des discussions, désormais dans l'impasse.

Avec AFP

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