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Le roi du Maroc "mécontent" du retard dans le programme de développement d'Al-Hoceima


Nasser Zefzafi, leader de la contestation populaire dans la région du Rif, dans le nord du Maroc, harangue la foule à Al-Hoceima, Maroc, 18 mai 2017.
Nasser Zefzafi, leader de la contestation populaire dans la région du Rif, dans le nord du Maroc, harangue la foule à Al-Hoceima, Maroc, 18 mai 2017.

Le roi Mohammed VI a fait part dimanche soir au cours d'un Conseil des ministres de "sa déception, son mécontentement et sa préoccupation" pour le retard qu'accuse le programme de développement dédié à la ville d'Al-Hoceima.

Cette ville du nord du Maroc, dans la région du Rif, est agitée depuis presque huit mois par un mouvement de contestation qui revendique le développement de cette région historiquement frondeuse qu'il juge "marginalisée".

Lors de la réunion qu'il a présidée à Casablanca, capitale économique du royaume, le souverain marocain a tancé ses ministres pour la "non exécution", "dans les délais impartis", des projets inscrits dans le programme "Manarat Al Moutawassit" (2015-2019) dédié à Al-Hoceima, selon un communiqué du cabinet royal.

Pour répondre aux revendications dans le Rif, l'Etat marocain a relancé ou accéléré ce vaste programme de projets d'infrastructures doté d'une enveloppe de 600 millions d'euros, affirmant qu'il répondait à "90%" aux revendications des contestataires et qu'il sera "achevé dans les délais" (2019).

Mais la police a également procédé depuis le 26 mai à plus d'une centaine d'arrestations, dont les principaux meneurs du mouvement de contestation, accusés notamment "d'atteinte à la sécurité intérieure".

De nombreuses voix s'élèvent depuis pour réclamer leur libération, alors que des tentatives de médiation menées par des associations et des élus locaux ont toutes échoué.

Le roi Mohammed VI a ordonné aux ministres de l'Intérieur et des Finances de "mener les enquêtes nécessaires à ce sujet", afin qu'ils "fixent les responsabilités et établissent un rapport dans les plus brefs délais", a ajouté le cabinet royal.

Il a aussi décidé de "ne pas autoriser les ministres concernés à bénéficier du congé annuel afin qu'ils assurent le suivi des projets mentionnés".

Selon le cabinet royal, Mohammed VI a "mis l'accent sur la nécessité d'éviter la politisation des projets sociaux et de développement réalisés ou leur exploitation à des fins étroites".

Au cours de ce Conseil des ministres, le premier depuis la désignation du gouvernement marocain début avril, le monarque marocain a appelé à accélérer l'adoption d'un projet de loi renforçant l'indépendance du pouvoir judiciaire, et nommé de nouveaux gouverneurs, notamment à Al-Hoceima.

Par ailleurs, le roi du Maroc a nommé une dizaine d'ambassadeurs, notamment en Chine, en Arabie Saoudite, en Mauritanie, en Espagne, au Cannada, en Ukraine, en Roumanie, en République Tchèque, au Ghana et à Cuba, ainsi qu'un ambassadeur permanent auprès de l'Office des Nations unies à Genève et un autre auprès de l'Union africaine.


Avec AFP

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