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Le président démissionnaire de l'Assemblée évoque un "manque de respect" en Ethiopie


Le président de l'Assemblée nationale éthiopienne, Abadula Gemeda, au centre, le ministre de la Défense, Siraj Fegessa, lors d’une audience parlementaire sur l’état d’urgence, Addis Abeba, Ethiopie, 4 août 2017.
Le président de l'Assemblée nationale éthiopienne, Abadula Gemeda, au centre, le ministre de la Défense, Siraj Fegessa, lors d’une audience parlementaire sur l’état d’urgence, Addis Abeba, Ethiopie, 4 août 2017.

Le président de l'Assemblée nationale éthiopienne, Abadula Gemeda, a expliqué samedi qu'il avait démissionné la semaine dernière en raison d'un "manque de respect" ainsi que de la marginalisation de son groupe ethnique et de son parti.

Abadula Gemeda, membre des Oromos, plus grand groupe ethnique du pays, avait annoncé dimanche dernier sa démission sans en préciser les raisons.

Il occupait le perchoir de la chambre basse du Parlement depuis 2010, après avoir été successivement ministre de la Défense et président de la région Oromia, la plus peuplée du pays.

Abadula Gemeda a précisé à l'Oromia Broadcasting Network samedi qu'il était mécontent du traitement de son peuple par l'Organisation démocratique du peuple oromo (OPDO)., l'un quatre partis qui forment la toute-puissante coalition du Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF), au pouvoir depuis 1991 en Ethiopie.

"J'ai démissionné parce que mon peuple et mon parti ont été victimes d'un manque de respect", a-t-il dit. "Cependant, je continuerai à lutter pour apporter le respect qui leur est dû et faire de mon mieux pour que le peuple oromo obtienne le respect de ses droits".

La région Oromia a été le foyer d'importantes manifestations antigouvernementales en 2015 et 2016, qui se sont propagées à d'autres régions du pays, notamment celle d'Amhara (nord), et ont été brutalement réprimées par le régime.

D'autres violences ont eu lieu récemment dans plusieurs villes de l'Oromia. Mercredi, trois personnes ont été tuées et plus de 30 blessées à Shashamene. A Boke, trois personnes ont été tuées et trois blessées, selon un porte-parole de la région Oromia. Ces bilans n'ont pu être confirmés de sources indépendantes.

En septembre, des affrontements meurtriers ont éclaté le long de la frontière entre l'Oromia et la région voisine Somali, qui ont fait selon les autorités plusieurs centaines de morts et contraint au moins 50.000 personnes à fuir leurs foyers.

Avec AFP

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