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Le président afghan conjure le Pakistan de lutter contre les talibans


Président Ashraf Ghani parlant au cours d'une réunion conjointe de l'Assemblée nationale à Kaboul , en Afghanistan , le 25 Avril ,2016.
Président Ashraf Ghani parlant au cours d'une réunion conjointe de l'Assemblée nationale à Kaboul , en Afghanistan , le 25 Avril ,2016.

Le président afghan Ashraf Ghani a conjuré son voisin de combattre les talibans au lieu d'essayer de les amener à négocier, six jours après un sanglant attentat à Kaboul.

"Je veux dire clairement que nous n'attendons plus du Pakistan qu'il amène les talibans à la table des négociations", a lancé M. Ghani dans une allocution devant le Parlement.

"Mais nous attendons (des autorités pakistanaises) qu'elles lancent une opération militaire contre leurs sanctuaires et chefs de file basés sur leur territoire. Si elles ne peuvent pas les attaquer, elles devraient les remettre à notre justice", a-t-il insisté.

"Il n'y a pas de bons et de mauvais terroristes (...) Le Pakistan devrait agir face à eux en gouvernement responsable", a ajouté le président.

L'Afghanistan accuse depuis des années son voisin pakistanais de soutenir le mouvement taliban afghan. Islamabad a récemment admis, après l'avoir longtemps nié, que des dirigeants insurgés avaient trouvé refuge sur son territoire.

"Ghani est clairement en train de perdre patience avec le Pakistan", a indiqué à l'AFP l'analyste Mia Gul Waseeq. "Son appel du pied, risqué et diplomatiquement ambitieux, au Pakistan n'a pas donné de résultats", souligne-t-il.

Les talibans ont revendiqué la semaine dernière un attentat contre un bâtiment officiel à Kaboul qui a fait au moins 64 morts. Ils avaient donné quelques jours plus tôt le coup d'envoi de leur "offensive de printemps" en tentant un assaut sur Kunduz, une grande ville du Nord.

Les négociations de paix, que Kaboul a tenté ces derniers mois de relancer avec l'appui de la Chine et des Etats-Unis, semblent au point mort, les insurgés posant le départ des troupes étrangères comme pré-condition à toute reprise du dialogue.

"Le temps de l'amnistie est passé", a poursuivi le président afghan, promettant une réponse militaire musclée et l'application de peines sévères envers les insurgés condamnés, y compris la peine de mort.

"Pour les talibans qui sont prêts à renoncer à la violence, nous avons laissé la porte ouverte pour des pourparlers. Mais elle ne le restera pas éternellement", a-t-il souligné.

Un porte-parole des Talibans, Zabihullah Mujahid, a balayé ces remarques, ajoutant que le mouvement allait poursuivre le jihad contre le gouvernement afghan.

Avec AFP

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