Le Premier ministre tunisien Habib Essid a annoncé ce matin sur la radio généraliste privée Shems FM la volonté de son gouvernement d'ériger un mur de 168 kilomètres sur la frontière tunisio-libyenne.
Devant le Parlement tunisien, M.Essi a déclaré : "nous menons une guerre féroce contre le terrorisme pour protéger les vies et les propriétés, défendre le régime républicain (...), l'Etat civil et ses institutions."
"Nous n'aurions pas été obligés de décréter l'état d'urgence si nous n'étions pas convaincus que notre pays faisait face à des plans terroristes nombreux dans le but de déstabiliser (le pays), et que les gangs du terrorisme, du meurtre et du crime planifiaient d'autres opérations qualitatives dont le but est de tuer le maximum de personnes, de frapper le moral (de la population) et de paralyser les rouages de l'économie nationale", a-t-il ajouté.
Le pouvoir exécutif a donc "assumé ses responsabilités" en décrétant l'état d'urgence, a-t-il poursuivi.
"Mais quels que soient les sacrifices, nous l'emporterons sur le terrorisme", a-t-il assuré, affirmant par ailleurs qu'en dépit de l'état d'urgence, les libertés ne seraient "pas touchées".
L'état d'urgence a été décrété samedi sur tout le territoire tunisien pour 30 jours, huit jours après l'attentat sanglant sur la plage et dans un hôtel au Port d'El Kantaoui ayant coûté la vie à 38 touristes.