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Le président somalien prolonge son mandat, Washington évoque des "sanctions"


Le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed, communément appelé Farmajo, lors de la cérémonie d'inauguration de la zone internationale de libre-échange de Djibouti (DIFTZ) à Djibouti le 5 juillet 2018.
Le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed, communément appelé Farmajo, lors de la cérémonie d'inauguration de la zone internationale de libre-échange de Djibouti (DIFTZ) à Djibouti le 5 juillet 2018.

Le président somalien a signé une loi controversée prolongeant son mandat de deux ans, a rapporté l'agence de presse d'État.

"Le président Mohamed Abdullahi (Farmajo) a signé ce soir la loi 'une personne, une voix', adoptée à l'unanimité par le Parlement le 14 avril dernier", a déclaré le ministre de l'Information, Osman A. Dubbe, tard dans la nuit de mardi à mercredi.

Le mandat de quatre ans du président Farmajo a expiré en février sans que des élections aient eu lieu.

Selon les lois somaliennes, le président est désigné par les parlementaires, mais l'élection de ces derniers n'a pas pu se tenir car pouvoir et opposition n'arrivent pas à s'entendre sur la composition des commissions électorales régionales et nationale.

Menace de "sanctions" américaines

Lundi, la chambre basse du Parlement somalien a adopté un projet de loi autorisant la prolongation du mandat du président, mais le projet de loi a été aussitôt rejeté par la chambre haute.

Pour leur part, les principaux bailleurs de fonds de la Somalie ont déclaré qu'ils ne soutiennent pas une prolongation du mandat présidentiel.

"Les États-Unis sont profondément déçus par la décision du gouvernement fédéral de Somalie d'approuver un projet de loi qui prolonge de deux ans les mandats du président et du Parlement", a déclaré mardi le secrétaire d'État américain Antony J. Blinken dans un communiqué.

Il a ajouté que Washington sera contraint de "réévaluer" sa relation bilatérale avec le gouvernement fédéral de la Somalie et brandi la menace de "sanctions" et de "restrictions de visa".

Une déclaration faite mardi par le ministre britannique de l'Afrique, James Duddridge, a également mis en garde contre des conséquences non précisées.

"En l'absence d'un consensus menant à la tenue d'élections inclusives et crédibles sans plus tarder, la relation de la communauté internationale avec les dirigeants de la Somalie changera", lit-on dans sa déclaration.

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