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Le président-candidat dénonce des "mises en scène" de fraudes par l'opposition malienne


Le président sortant malien, Ibrahim Boubacar Keita, vote dans un bureau de vote à Bamako, le 12 août 2018.
Le président sortant malien, Ibrahim Boubacar Keita, vote dans un bureau de vote à Bamako, le 12 août 2018.

Le président du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, candidat à sa réélection dimanche, a mis en garde contre les "manoeuvres" et "mises en scène" de fraude électorale, quelques heures après que l'opposition eut dénoncé une vaste manipulation en cours.

"Il est des manoeuvres dont nous savons qu'elles sont à l'oeuvre pour faire croire que nous serions dans une logique de fraude", a déclaré M. Keïta à la presse après avoir voté dans un quartier défavorisé de Bamako situé non loin de son domicile.

"Comment frauder quand on a l'assurance de l'estime de son peuple? Pourquoi essayer de frauder?", a ajouté le président, surnommé "IBK", donné grand favori face à l'opposant Soumaïla Cissé.

>> Lire aussi : Le Mali vote dans un climat de suspicion de fraude et de risques sécuritaires

"Il y aura des mises en scène pour faire accroire que... donc, que l'on soit vigilant", a ajouté M. Keïta, appelant à ce "que l'on ne réponde à aucune sorte de provocation".

Quelques heures plus tôt, le camp de Soumaïla Cissé, un ancien ministre des Finances de 68 ans, a affirmé que des bulletins de vote "circulent dans le pays" pour faciliter la victoire du candidat au pouvoir.

Les Maliens manifestent avant le second tour de la présidentielle (vidéo)
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Lors d'une conférence de presse nocturne, son chef de campagne, Tiébilé Dramé, a exhibé un carnet de cinquante bulletins censé être sous scellés mais "saisi" sur un "agent de Bamako" chargé de leur distribution, preuve selon lui de la manipulation de ce scrutin déterminant pour l'avenir du Sahel.

L'opposition avait saisi la cour constitutionnelle dans l'entre-deux tours pour des "bourrages d'urnes", notamment dans les zones en proie aux violences jihadistes et ethniques dans le centre et le nord du pays. La vingtaine de requêtes avaient été jugées non recevables ou rejetées.

Dimanche, M. Keïta, 73 ans, a jugé sa "mission accomplie", convaincu que "tout ce que nous avons connu comme difficultés est désormais derrière nous".

"C'est ce que je ressens, c'est un immense soulagement, il reste maintenant au peuple malien à redéfinir ce qu'il veut pour son avenir, entre les mains de qui", a-t-il déclaré à la sortie de son bureau vote, installé dans une école.

Au premier tour, le mois dernier, M. Keïta avait récolté 41,70% des suffrages, contre 17,78% pour M. Cissé.

En 2013, déjà opposé au second tour à Soumaïla Cissé, M. Keïta l'avait emporté avec plus de 77% des suffrages.

Avec AFP

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