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Le parti de Kamto exige sa libération avant toute participation au dialogue


Maurice Kamto à Yaoundé au Cameroun le 8 octobre 2018.
Maurice Kamto à Yaoundé au Cameroun le 8 octobre 2018.

Le parti de l'opposant camerounais Maurice Kamto a exigé la libération du leader emprisonné et de ses alliés en échange de sa participation au "dialogue national" sur la crise anglophone convoqué par le président Paul Biya.

Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun "ne saurait prendre part à ce grand dialogue national sans la libération préalable de son président national, des leaders des partis politiques et organisations alliés ainsi que des militants et sympathisants du MRC arrêtés arbitrairement et détenus illégalement depuis plus de sept mois pour certains", a écrit M. Kamto dans un mémorandum adressé au Premier ministre Joseph Dion Ngute.

M. Kamto a également réclamé la participation au dialogue des leaders anglophones ainsi qu'"une amnistie générale" pour toutes les personnes arrêtées dans le cadre de cette crise.

Ce dialogue, "convoqué" par le président, vise à résoudre la crise qui oppose groupes armés indépendantistes et forces de sécurité dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et qui depuis 2017 a entraîné la mort de plus de 2000 personnes selon International Crisis Group.

Le Premier ministre a déjà entamé des consultations avec des partis politiques, y compris le MRC, en vue de la tenue de ce forum à Yaoundé, du 30 septembre au 4 octobre, selon les organisateurs.

Dans son mémorandum, M. Kamto estime qu'avoir confié l'organisation et la présidence du dialogue au Premier ministre, membre du parti au pouvoir, est susceptible de "décrédibiliser" cette initiative.

Si quelques figures anglophones ont salué la démarche, la plupart des séparatistes, radicaux comme modérés, ont annoncé qu'ils n'y prendraient pas part. Le principal parti d'opposition au Parlement, le Social Democratic Front (SDF), partisan d'un retour au fédéralisme, a pour sa part posé des conditions à sa participation en premier lieu un cessez-le-feu et une amnistie générale.

Classé deuxième à la présidentielle d'octobre 2018, M. Kamto été arrêté en janvier, avec de nombreux partisans et alliés, à la suite de l'organisation par son parti de manifestations contre le "hold-up électoral". Il est poursuivi devant un tribunal militaire pour "insurrection".

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