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Le parti au pouvoir remporte la présidentielle au Somaliland


Le président Muse Bihi parle aux journalistes après avoir voté à Hargeisa, le 13 novembre 2017.
Le président Muse Bihi parle aux journalistes après avoir voté à Hargeisa, le 13 novembre 2017.

Muse Bihi, le candidat du parti au pouvoir Kulmiye, a été déclaré vainqueur mardi de l'élection présidentielle du 13 novembre dans la République autoproclamée du Somaliland, toujours en quête d'une reconnaissance internationale, a-t-on appris auprès de la commission électorale.

M. Bihi, 69 ans, a obtenu 55% des suffrages, loin devant Abdirahman Iro, du parti d'opposition Waddani, crédité de 41% des voix. Le troisième candidat en lice, Faysal Ali Warabe, qui avait déjà tenté sa chance lors à la dernière présidentielle en 2010, obtient un peu plus de 4% des voix.

"Les opérations de dépouillement sont terminées et le candidat du parti Kulmiye Muse Bihi Abdi (...) a remporté l'élection et sera le président", a déclaré à la presse le président de la commission électorale, Abdikadir Iman Warsame.

M. Bihi, 69 ans, officier à la retraite de l'armée de l'air et ancien ministre de l'Intérieur, est un personnage bien connu du public au Somaliland. Il préside le parti Kulmiye ("Paix, unité et développement") depuis 2010. Il succèdera au président Ahmed Mohamud Silaanyo, qui ne s'est pas représenté.

Les quelque 4 millions d'habitants de cette "République" semi-désertique, stratégiquement située sur le golfe d'Aden, espèrent que cette troisième élection démocratique depuis la déclaration d'indépendance du reste de la Somalie en 1991 renforcera leur quête de reconnaissance internationale.

Situé dans le nord de la Somalie, ce territoire se distingue du reste du pays par sa stabilité et une composition clanique bien plus homogène.

Mais le Somaliland n'est officiellement reconnu par aucun pays et est toujours considéré par la communauté internationale comme partie intégrante de la Somalie.

Les élections sont censées se dérouler tous les cinq ans, mais la sécheresse et des contingences techniques avaient conduit à un report de deux ans du scrutin.

Malgré ce contretemps, la présidentielle contrastait par bien des aspects avec le "processus électoral" qui s'est déroulé en Somalie fin 2016-début 2017: le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed, dit "Farmajo", avait été élu par un collège de délégués choisis parmi les différents clans du pays.

Les autorités du Somaliland se sont toutefois attirées les critiques d'organisations des droits de l'Homme après avoir pris la décision de bloquer l'accès aux réseaux sociaux dès la fermeture des bureaux.

De même, le candidat du parti de l'opposition, M. Iro a dénoncé ces derniers jours des fraudes et des irrégularités lors du scrutin, assurant que des mineurs avaient pu prendre part au vote.

Ancienne Somalie britannique, le Somaliland a fusionné avec l'ancienne Somalie italienne à l'indépendance du pays en 1960. Puis il a fait sécession et s'est proclamé indépendant en 1991, après la chute de l'autocrate Siad Barre qui allait plonger la Somalie dans la guerre clanique et précipiter l'effondrement de l'Etat somalien.

Avec AFP

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