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Le parti au pouvoir exclut 12 "saboteurs" en Tanzanie


Des millitants du Chama cha Mapinduzi célèbrent la victoire du parti à l'élection, le 29 octobre 2015.
Des millitants du Chama cha Mapinduzi célèbrent la victoire du parti à l'élection, le 29 octobre 2015.

Le Chama cha Mapinduzi (CCM - Parti de la Révolution), au pouvoir depuis l'indépendance de la Tanzanie en 1962 et resté parti unique jusqu'en 1992, a publié sur son site internet une liste des personnes exclues à la suite d'une réunion samedi soir de son comité exécutif national à Dodoma (centre), sous la direction du président Magufuli.

Cité dans la presse locale, le responsable chargé de l'idéologie au sein du CCM, Humphrey Polepole, accuse les exclus d'avoir "saboté le parti et violé des principes", notamment lors des dernières élections de 2015, sans toutefois préciser quelle forme avait pris ce sabotage.

Plusieurs poids lourds figurent parmi les membres exclus, dont la présidente nationale de l'Union des femmes du CCM, Sophia Simba, qui avait publiquement désapprouvé en 2015 le fait que l'ex-Premier ministre Edward Lowassa ne figurait pas sur la liste des candidats potentiels du CCM à la présidentielle.

M. Lowassa avait aussitôt rejoint le principal parti de l'opposition et avait affronté John Magufuli au scrutin.

Lors de sa campagne électorale, Magufuli avait plusieurs fois accusé, sans les nommer, certains de ses collègues du CCM de ne le soutenir que du bout des lèvres alors qu'en coulisses ils soutenaient la candidature de M. Lowassa.

Ramadhan Madabida, président de la branche du CCM pour la région de Dar es Salaam, capitale économique du pays, figure également parmi les exclus, dont les médias tanzaniens s'attendent à ce qu'ils rejoignent l'opposition.

Cette dernière contrôle déjà la ville, où elle compte plus d'élus locaux que le CCM. La présidentielle de 2015 avait par ailleurs été la plus serrée de l'histoire du pays, John Magufuli ayant obtenu 58% des voix, contre 40% pour Edward Lowassa.

Le comité exécutif national du CCM a par ailleurs adressé "un sérieux avertissement" à quatre responsables, dont Emmanuel Nchimbi, un des membres de cet organe, qui a été sommé d'adresser à la direction du parti une demande de pardon.

Avec AFP

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