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Le Parlement européen demande aux Etats membres de ratifier la convention contre les violences faites aux femmes


Le siège du Parlement européen, à Strasbourg, en France, le 10 mai 2016.
Le siège du Parlement européen, à Strasbourg, en France, le 10 mai 2016.

La moitié des 28 pays membres, dont l'Allemagne et le Royaume-Uni, n'ont toujours pas ratifié la convention internationale visant à lutter contre les violences faites aux femmes, a déploré le Parlement, qui a demandé aux retardataires de le faire "rapidement".

"Tous les États membres de l'Union européenne ont signé cette convention, mais seulement quatorze d'entre eux l'ont ratifiée", ont observé les eurodéputés dans une résolution adoptée à une écrasante majorité à Strasbourg.

Le texte en question, une convention du Conseil de l'Europe signée en 2011 à Istanbul, est "le premier instrument juridiquement contraignant sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes au niveau international", soulignent les élus européens.

Les 14 Etats qui ne l'ont pas ratifiée sont l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Irlande, le Luxembourg, la Hongrie, la République tchèque, la Slovaquie, la Bulgarie, la Croatie, la Grèce, Chypre, et les trois Etats baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie).

"La violence à l'égard des femmes est trop souvent considérée comme une question privée et trop facilement tolérée", ont estimé les parlementaires européens dans leur résolution.

"Il s'agit en réalité d'une violation des droits fondamentaux et d'une infraction grave qui doit être punie en tant que telle", ont-ils souligné.

Indépendamment du processus de ratification dans chacun de ses Etats membres, l'Union peut adhérer en tant que telle à la Convention d'Istanbul, a par ailleurs relevé le Parlement, qui "soutient largement et sans réserve" cette perspective.

Cette adhésion aurait un sens puisque l'UE est "compétente dans des domaines comme les droits des victimes (...), l'asile et la migration, ainsi que la coopération judiciaire en matière pénale", ont-ils fait valoir.

En outre, "l'adhésion de l'Union exercera une pression politique supplémentaire sur les États membres afin qu'ils ratifient cet instrument", selon les eurodéputés.

La convention d'Istanbul est critiquée par certaines forces politiques ou religieuses en Europe, qui lui reprochent de lier la violence à la religion et aux traditions.

Avec AFP

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