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Le ministère français des Outre-mer rend hommage aux victimes de l'esclavage colonial


La ministre des Outre-mer Annick Girardin à Paris, France, 21 mars 2018.
La ministre des Outre-mer Annick Girardin à Paris, France, 21 mars 2018.

La ministre française des Outre-mer a planté dans le jardin de son ministère un "arbre de la liberté", à l'occasion de la Journée nationale en mémoire des victimes de l'esclavage colonial, avant une marche citoyenne dans l'après-midi à Paris.

"Cet hommage, nous le devons aux victimes de l'esclavage" afin "que les jeunes générations puissent mieux connaître leur histoire", a déclaré la ministre Annick Girardin devant la presse, après avoir planté un chêne en présence d'une centaine de personnes, dont l'ex-Premier ministre français Jean-Marc Ayrault, futur président de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage, qui sera créée cette année, comme annoncé le 27 avril par le président Emmanuel Macron.

Cette journée nationale a été instaurée en 2017 en France par la Loi égalité réelle Outre-mer, parallèlement à la journée de commémoration de l'abolition de l'esclavage le 10 mai, créée en 2006 par l'ancien président Jacques Chirac.

Aboli une première fois par la Convention le 4 février 1794, l'esclavage avait été restauré le 20 mai 1802 par Napoléon Bonaparte notamment dans les Antilles françaises.

L'esclavage avait ensuite été définitivement et officiellement aboli en France le 27 avril 1848, il y a 170 ans.

>> Lire aussi : Macron annonce une "Fondation pour la mémoire de l’esclavage"

Le 23 mai, a précisé Frédéric Régent, président du Comité National pour la Mémoire et l’histoire de l’Esclavage (CNMHE), "c'est le jour de l'abolition de l'esclavage en Martinique", près d'un mois après le décret du 27 avril 1848.

"Ce 23 mai 2018 marque aussi les 20 ans de la grande marche silencieuse du 23 mai 1998", qui avait réuni 40.000 personnes à Paris pour honorer les victimes de l'esclavage colonial, a souligné Mme Girardin.

Ce fut "un point de départ d'un grand débat national sur l'esclavage", qui "a abouti en 2001 à l'adoption de la loi portée par (l'ex-ministre de la Justice) Christiane Taubira reconnaissant la traite et l'esclavage comme un crime contre l'humanité", a-t-elle rappelé.

"Si l'esclavage est aujourd'hui aboli, dans les faits il perdure de manière insidieuse. Il faut comprendre l'histoire pour ne jamais oublier", a-t-elle insisté, avant de remettre le prix de thèse du CNMHE, attribué à Rafael Thiebaud, sur la "Traite des esclaves et commerce néerlandais et français à Madagascar (XVIIe – XVIIIe siècles)".

Une marche citoyenne rassemblant des personnalités ultramarines et des associations est prévue dans l'après-midi à Paris pour commémorer les 20 ans de la marche du 23 mai 1998.

Avec AFP

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