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Le Kremlin se dit "préoccupé" par l'empoisonnement au Novitchok


Des policiers britanniques montent la garde devant une succursale de la pharmacie Boots à Amesbury, en Angleterre, le 4 juillet 2018.
Des policiers britanniques montent la garde devant une succursale de la pharmacie Boots à Amesbury, en Angleterre, le 4 juillet 2018.

Le Kremlin a assuré jeudi ne pas disposer d'informations sur le nouvel empoisonnement à l'agent innervant Novitchok dans le sud de l'Angleterre, quatre mois après celui d'un ex-agent russe et de sa fille dont la Russie a été jugée responsable par les Occidentaux.

"Nous n'avons pas d'informations sur la substance en réalité utilisée, la façon dont elle a été utilisée", a déclaré lors d'un point-presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

"Nous sommes très préoccupés" par "l'utilisation répétée de telles substances en Europe", a-t-il indiqué.

Deux Britanniques, un homme et une femme, ont été hospitalisés samedi à Amesbury (sud-ouest de l'Angleterre), une petite ville située à une douzaine de kilomètres de Salisbury.

>> Lire aussi : Deux Britanniques exposés au même poison utilisé contre un ex-espion russe

Après avoir d'abord évoqué un incident lié à la drogue, les autorités britanniques ont annoncé mercredi soir que le couple avait été exposé à l'agent Novitchok.

Alors que le secrétaire d'Etat à la sécurité Ben Wallace a appelé les Russes à "dire ce qu'ils ont fait (...), à fournir les informations nécessaires pour que les gens soient en sécurité", M. Peskov a reproché à Londres de ne montrer "aucun intérêt" pour coopérer depuis l'affaire de Salisbury.

"La Russie a proposé dès le début à la Grande-Bretagne une enquête en commun et cette proposition est restée sans quelque réponse que ce soit", a insisté le porte-parole du Kremlin.

Moscou "dément catégoriquement et continue à démentir catégoriquement être impliqué de quelque manière que ce soit dans ce qui s'est passé" à Salisbury, où l'ex-agent agent russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été empoisonnés en mars, a martelé M. Peskov.

"Aucune preuve convaincante des accusations impliquant la Russie n'a été présentée par la partie britannique", a-t-il affirmé.

En mars, l'empoisonnement de M. Skripal et sa fille avait suscité une profonde crise diplomatique entre Moscou et Londres, qui avait accusé la Russie d'avoir utilisé sur le sol britannique un agent neurotoxique de conception soviétique appelé Novitchok.

Cette crise s'est traduite par la plus importante vague d'expulsions croisées de diplomates de l'Histoire entre Russes et Occidentaux.

Avec AFP

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