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Le gouvernement espère une reprise dans les universités au Sénégal


La police sénégalaise affronte les étudiants lors des manifestations à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar le 16 mai 2018 à Dakar.
La police sénégalaise affronte les étudiants lors des manifestations à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar le 16 mai 2018 à Dakar.

Le gouvernement sénégalais a affirmé dimanche s'attendre à une fin de la grève dans les universités publiques, au lendemain du limogeage par le président Macky Sall de deux responsables de l'université où un étudiant a été tué.

Les étudiants dans les universités publiques du Sénégal sont en grève depuis la mort mardi d'un des leurs à l'Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis (nord), au cours de confrontations avec les gendarmes.

Le recteur et le directeur du centre des œuvres de l'UGB ont été limogés par le président Sall et remplacés samedi. "Ce sont des mesures conservatoires devant permettre aux étudiants de retourner dans les amphithéâtres", a déclaré le porte-parole du gouvernement Seydou Guèye, sur la télévision publique.

Nouveaux heurts dans des universités au Sénégal (vidéo)
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"L'enjeu est de retourner à l'université et de régler les problèmes par la démarche syndicale. Les étudiants auront l'intelligence pour comprendre la situation et ne pas se laisser piéger par les marchands d'illusions", a t-il dit, en allusion à l'opposition qui "jette de l'huile sur le feu pour espérer capitaliser le mécontentement" des étudiants.

La coordination des étudiants de Saint-Louis a maintenu dimanche son mot d'ordre de "grève illimitée".

>> Lire aussi : Nouveaux heurts entre étudiants et forces de l'ordre au Sénégal

"Nos revendications ne visaient pas seulement les départs du recteur et du directeur du Crous" qui marquent "le commencement de notre combat. La grève continue", a déclaré un responsable de la coordination, Cheikh Anta Diallo, sur la radio privée Futurs médias.

"Les étudiants attendent plus, l'aboutissement de l'enquête qui débouche sur un procès condamnant le meurtrier" et les départs des ministres de l'Enseignement supérieur et du ministre de l'Economie et des finances, a dit M. Diallo.

Le dernier ministre est mis en cause pour le retard du paiement des bourses. Les étudiants de l'UGB, qui protestaient contre ce retard, ont voulu se servir dans les restaurants universitaires sans payer. Le rectorat avait fait appel aux forces de l'ordre pour empêcher cette action, ce qui a déclenché les troubles, selon les autorités.

>> Lire aussi : Au moins un étudiant tué dans des affrontements avec les gendarmes au Sénégal

L'étudiant de l'UGB tué, Mouhamadou Fallou Sène, 25 ans, marié et père d'un garçon, "est décédé suite à une blessure par arme à feu", selon le procureur de Saint-Louis, Ibrahima Ndoye.

L'enquête sera bouclée au plus tard dimanche, avait dit M. Ndoye.

La mort de l'étudiant a suscité une vague d'émotion dans le pays. Les deux derniers cas d'étudiants tués dans le pays dans des confrontations avec les forces de l'ordre remontent à 2001 et 2014, à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Avec AFP

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