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Le gouvernement britannique veut un accord "unique" avec l'UE


Des manifestants protestent leur de la 'Marche pour l'Europe à Londres, Grande-Bretagne, le 2 juillet 2016.
Des manifestants protestent leur de la 'Marche pour l'Europe à Londres, Grande-Bretagne, le 2 juillet 2016.

Le gouvernement britannique veut s'orienter vers un accord "spécifique" avec l'Union européenne plutôt que de copier ceux qui lient des pays comme la Norvège au bloc européen, ont indiqué plusieurs ministres mercredi.

Ce modèle, dont les contours restent à définir, comprend nécessairement un "contrôle du nombre de personnes de l'UE autorisées à venir au Royaume-Uni", a précisé un porte-parole de la Première ministre Theresa May.

Celle-ci a réuni mercredi dans sa résidence de campagne, à Chequers, ses principaux ministres pour une première rencontre depuis les vacances d'été, sur fond de dissensions au sein du gouvernement conservateur quant à la tournure que doit prendre le Brexit.

Si le ministre des Finances Philip Hammond, qui avait fait campagne pour un maintien dans l'UE, souhaite que le Royaume-Uni reste au sein du marché commun, d'autres ministres font eux campagne pour une sortie de ce dernier.

Pour avoir accès au marché unique, des pays non-membres de l'UE comme la Norvège et la Suisse doivent accepter le principe de libre circulation des personnes, l'un des principaux enjeux du référendum sur le Brexit.

Les partisans d'une rupture avec l'UE comme le ministre des Affaires étrangères Boris Johnson estiment qu'une limitation de l'immigration européenne est indispensable pour respecter le vote du peuple britannique, quitte à se couper d'un marché de 500 millions de consommateurs.

"Plusieurs membres du cabinet ont fait remarquer que nous voulons un modèle spécifique pour le Royaume-Uni et non une solution toute faite", a souligné le porte-parole de Theresa May.

"Cela doit impliquer un contrôle du nombre de personnes de l'UE autorisées à venir au Royaume-Uni, mais aussi offrir une solution positive au commerce de biens et de services", a-t-il ajouté.

Theresa May, qui s'était prononcée pour un maintien au sein de l'UE durant la campagne pour le référendum du 23 juin, a répété qu'elle mettrait en oeuvre la sortie de son pays, réclamée par 52% des Britanniques.

"Nous devons continuer d'être très clairs sur le fait que le +Brexit signifie Brexit+, et que nous en ferons un succès. Cela veut dire qu'il n'y aura pas de second référendum et que nous n'essaierons pas de rester dans l'UE en passant par une porte dérobée", a-t-elle déclaré, citée par un porte-parole.

Malgré la pression des pays européens, Theresa May a indiqué à plusieurs reprises qu'elle n'invoquerait pas l'article 50 du Traité de Lisbonne, qui lance la procédure de divorce avec l'UE, avant la fin de l'année. Le Royaume-Uni aura alors deux ans pour négocier les modalités de son départ.

Les participants de la réunion de mercredi ont également convenu qu'il n'était pas nécessaire de demander le feu vert des députés britanniques, dont une majorité a fait campagne pour un maintien du Royaume-Uni au sein de l'UE, avant de déclencher la procédure.

Avec AFP

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