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Le FMI prêt à aider le Zimbabwe à restaurer son économie


Emmerson Mnangagwa, à droite, investi comme président du Zimbabwe, Harare, 24 novembre 2017.
Emmerson Mnangagwa, à droite, investi comme président du Zimbabwe, Harare, 24 novembre 2017.

Le Fonds monétaire international s'est dit disposé à aider le nouveau gouvernement du Zimbabwe à extirper le pays d'une crise économique catastrophique, tout en soulignant la nécessité d'une aide internationale d'ampleur.

Au terme d'un règne sans partage de 37 ans, Robert Mugabe s'est retiré la semaine dernière au profit d'Emmerson Mnangagwa, en laissant derrière lui un pays ruiné qui manque cruellement de liquidités.

"Nous nous tenons prêts à soutenir les autorités (du Zimbabwe) dans leurs efforts pour s'attaquer au déficit budgétaire, mettre en place les réformes structurelles" dont le pays a besoin, a déclaré Gerry Rice, le porte-parole du FMI lors d'un point presse jeudi.

Soulignant que le Zimbabwe était "confronté à des défis dans un grand nombre de domaines pour restaurer la croissance", il a également estimé que le pays "aura besoin d'un substantiel effort international" pour sortir de son marasme économique.

A court terme, le FMI va envoyer une équipe dans le cadre d'une visite ordinaire "début décembre" afin de recueillir des éléments pour apprécier la situation sur le terrain.

Il a enfin ajouté que le FMI suivait de près la formation du nouveau gouvernement par le nouveau président.

Agé de 75 ans, M. Mnangagwa a succédé vendredi dernier à Robert Mugabe, 93 ans, qui a démissionné après un coup de force de l'armée.

Dans son discours d'investiture vendredi, M. Mnangagwa, ancien bras droit de Robert Mugabe, avait promis de relancer l'économie, de créer des emplois et de favoriser le retour des investissements étrangers dans son pays, qui a été longtemps la cible de sanctions internationales en raison des atteintes aux droits de l'Homme reprochés à l'ancien régime.

En début de semaine, il a fixé mardi un ultimatum de trois mois aux entreprises et aux particuliers pour rapatrier tous les capitaux illégalement sortis du pays.

L'an passé, le gouvernement avait lancé une nouvelle monnaie sous la forme de "billets d'obligation" pour tenter d'enrayer la fuite vers l'étranger du dollar américain, sa seule devise officielle, mais sans grand succès.

Les retraits sont sévèrement limités et le gouvernement peine chaque mois à payer ses fonctionnaires. Plus de 90% de sa population est au chômage et ne vit que de débrouille et d'emplois informels.

Avec AFP

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