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Financement. Financement. Financement.


L'ancien président Bill Clinton à la conférence de Vienne.
L'ancien président Bill Clinton à la conférence de Vienne.

Le mot a dominé la deuxième journée de la conférence de Vienne sur le Sida avec deux poids lourds: l'ancien président Bill Clinton et le milliardaire Bill Gates ont proposé de nouvelles stratégies pour une meilleure gestion des fonds et une meilleure prévention de la maladie.

8h30 du matin. Premier intervenant : l’ancien président Bill Clinton. Il plaidé pour une meilleure gestion des fonds destinés à la lutte contre le VIH sida. L’argent doit aller directement aux plans de santé des gouvernements et ONG locales qui peuvent assurer les services d’aide aux malades à moindre prix.

Des manifestant à Vienne contre une réduction des fonds alloués au Sida.
Des manifestant à Vienne contre une réduction des fonds alloués au Sida.

«Dans beaucoup trop de pays, beaucoup trop d'argent va à trop de gens qui vont à trop de réunions, qui prennent trop d'avions pour faire trop d'assistance technique», a-t-il lancé.

Le moment fort de cette intervention: la réponse de Mr. Clinton aux activistes qui ont accusé le président Obama de revenir sur ses engagements en faveur de la lutte contre le sida en cherchant à réduire la contribution américaine.

«C’est un homme qui tient ses promesses. Vous avez deux options : vous pouvez manifester et traiter le président de tous les noms ou on peut aller chercher davantage de voix au Congrès afin d’avoir plus d’argent. Et à mon avis le second choix est le meilleur et pourrait bien marcher!»

Financement. Financement. Financement.
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Mais, les sceptiques doutent que les fonds débloqués par les donateurs aillent à bon port. La VOA a posé dimanche la question au directeur du Fonds mondial pour la lutte contre le sida le paludisme et la tuberculose, Michel Kazatchkine dans une interview exclusive. Elle était au centre du débat, au deuxième jour de la conférence. Le fonds a prévu des mécanismes de vérifications. « Le Fonds mondial a une tolérance zéro sur le détournement ou la corruption. Nous avons plusieurs mécanismes. Nous ne versons pas une subvention pour demander un rapport trois ans après sur les résultats obtenus ! Nous nous entendons avec le récipiendaire sur des tranches de programme. Nous finançons la première tranche et nous ne finançons la seconde qu’après avoir eu la preuve des résultats escomptés». Le Fonds a précisé Mr. Kazatchkine a recours des observateurs indépendants et des firmes d’audit pour assurer ce travail de vérification sur le terrain.

Le Fonds a récemment suspendu son aide au Mali et à la Mauritanie pour corruption. Et par le passé l’Ouganda et le Nigeria ont été sanctionnés.

La Nigériane Rolaké Odetoyinbo, qui représente les communautés touchées par la tuberculose, le paludisme et le sida pour le compte du Fonds Mondial a lancé cette mise en garde aux gouvernements africains :

« Vous ne pouvez pas blaguer avec le Fonds mondial ou vous allez en prison ! Ceux qui commettent des crimes et ceux qui les aident sont tenus responsables» a-elle insisté a Vienne.

La deuxième journée des travaux a aussi été marquée par l’exposé du milliardaire philanthrope, Bill Gates. Son message était clair: Les temps sont durs en raison de la crise économique mondiale, mais essayons d’être efficaces et innovants en matière de prévention.

«Notre première tâche est de multiplier les efforts dans les méthodes de prévention, qui ne coutent pas chers, sont efficaces et faciles à mettre en œuvre. Par exemple, la circoncision et la prévention de la transmission mère-enfant. Cela coute plus cher de ne pas les exploiter ! Les résultats seront immédiats pour les malades et les coûts des soins », a dit Bill Gates. Il a par ailleurs plaidé pour un investissement dans la recherche notamment pour la mise au point d’un vaccin efficace, d’une pilule préventive et des gels microbicides pour les femmes.

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