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Le chef de l'opposition dénonce le comportement "criminel" de la police en Zambie


Des policiers zambiens devant un centre de vote lors de l'élection présidentielle à Lusaka, Zambie, le 21 janvier 2015.
Des policiers zambiens devant un centre de vote lors de l'élection présidentielle à Lusaka, Zambie, le 21 janvier 2015.

Le chef de l'opposition zambienne, Hakainde Hichilema, incarcéré depuis une semaine pour avoir tenté de bloquer le convoi présidentiel, a dénoncé le comportement "criminel" de la police lors de son arrestation, mardi lors de sa première comparution.

Le dirigeant du Parti uni pour le développement national (UPND) répondait devant un tribunal de Lusaka des accusations d'"insultes" et "refus d'obtempérer à une injonction policière".

Il est également poursuivi pour trahison, un crime passible de quinze ans de prison à la peine de mort. La date de l'audience pour ce chef d'accusation n'est pas encore fixée.

Les autorités lui reprochent d'avoir gêné ostensiblement le passage de la caravane du président Edgar Lungu lors d'un déplacement dans l'ouest de la Zambie, au début du mois, et ainsi mis en danger la vie du chef de l'Etat.

"HH", comme on le surnomme en Zambie, a été interpellé le 11 avril au petit matin dans sa résidence par les forces de l'ordre, au terme d'une nuit de siège.

"J'ai été attaqué ce jour-là. Avec ma famille, nous avons été attaqués par des criminels en tenue de policiers qui nous ont gazés pendant 15 heures", a dénoncé M. Hichilema à la barre.

"Ils sont venus sans mandat d'arrêt", a-t-il poursuivi, habillé d'un t-shirt kaki et d'une veste rouge.

Selon son avocat Vincent Malambo, "HH" a besoin de soins médicaux en raison de l'utilisation répétée de gaz lacrymogène lors de son arrestation.

Il a aussi accusé le gouvernement d'empêcher le chef de l'opposition de recevoir la visite de ses proches en prison et dénoncé ses mauvaises conditions de détention.

"Ils ne lui laissent même pas lire les journaux. Autorisez-le au moins à pouvoir lire des livres en prison", a lancé l'avocat.

De nombreux cadres de l'UPND, l'épouse de M. Hichilema et des dizaines de ses partisans étaient présents dans la salle d'audience pour le soutenir. D'autres militants étaient également rassemblés devant le tribunal, protégé par d'importants effectifs de police.

Candidat pour la cinquième fois à la magistrature suprême lors de la dernière présidentielle en août dernier, M. Hichilema n'a été devancé que de 100.000 voix (2,5% des suffrages) par le sortant Edgar Lungu, au pouvoir depuis 2015.

Il a contesté les résultats, arguant de fraudes, mais la Cour constitutionnelle a finalement validé la réélection de M. Lungu.

Avec AFP

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