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Le chef emprisonné de l'opposition zambienne empêché de voir ses avocats


L'opposant Hakainde Hichilema participe à un rassemblement politique, à Lusaka, Zambie, le 12 avril 2017.
L'opposant Hakainde Hichilema participe à un rassemblement politique, à Lusaka, Zambie, le 12 avril 2017.

Le chef de l'opposition zambienne Hakainde Hichilema, inculpé de trahison pour avoir tenté de bloquer le convoi présidentiel, est empêché de voir ses avocats, a dénoncé jeudi son parti, précisant que son dirigeant comparaîtra mardi devant un tribunal.

"L'accès à ses avocats a été refusé à Hakainde Hichilema. C'est un droit fondamental et inscrit dans notre Constitution", a dénoncé Charles Kakoma, porte-parole du Parti uni pour le développement national (UPND), dans un communiqué.

Selon lui, les avocats de M. Hichilema ont été refoulés jeudi matin de la prison où leur client est détenu, au prétexte qu'ils s'étaient présentés en dehors des heures de visites.

"Mais quand les avocats sont revenus aux dites heures de visite, on leur a à nouveau dit qu'ils n'étaient pas autorisés à voir leur client Hichilema", a ajouté M. Kakoma.

Le chef de l'opposition est poursuivi avec cinq autres militants de son parti pour trahison, refus d'obtempérer à une injonction policière et insultes.

Dans une vidéo relayée par plusieurs médias locaux, on peut voir un convoi de véhicules aux couleurs des partisans de M. Hichilema gêner ostensiblement le passage de la caravane présidentielle, lors d'un déplacement dans l'ouest de la Zambie.

Incarcéré depuis mardi, "HH" comme on le surnomme en Zambie, doit comparaître devant un tribunal mardi prochain, selon son parti, pour contester la légalité de son incarcération.

Le numéro 2 de l'UNPD, Geoffrey Mwamba, s'est efforcé jeudi de calmer ses troupes, très remontées par l'arrestation de leur chef.

"Ne tombons pas dans leur piège. Ne descendez pas dans les rues car cela leur donnerait l'occasion de déclarer l'état d'urgence. Allons tous au tribunal mardi pour soutenir notre président", a lancé M. Mwamba lors d'une conférence de presse.

"Nous demandons la libération immédiate et sans condition de HH car il n'a commis aucun crime", a-t-il poursuivi.

La qualification de trahison, qui exclut la libération sous caution en Zambie, est passible d'un minimum de quinze ans de prison et dans le pire des cas de la peine de mort.

Candidat pour la cinquième fois à la magistrature suprême lors de la dernière présidentielle, Hakainde Hichilema n'a été devancé que de 100.000 voix (2,5% des suffrages) par le président sortant Edgar Lungu, au pouvoir depuis 2015.

Il a contesté les résultats, arguant de fraudes, mais la Cour constitutionnelle a finalement validé la réélection de M. Lungu. "HH" a depuis déposé d'autres recours devant les tribunaux.

Avec AFP

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