Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Lancement d'une première unité mêlant armée et ex-rebelles


Les FACA lors d'une parade à Bangui, en Centrafrique, le 17 août 2018. (VOA/Freeman Sipila)
Les FACA lors d'une parade à Bangui, en Centrafrique, le 17 août 2018. (VOA/Freeman Sipila)

Une première unité composée de militaires et d'ex-combattants de groupes rebelles va commencer sa formation, une étape cruciale du processus de paix en République centrafricaine, a annoncé mercredi le Président Faustin Archange Touadéra.

L'intégration des combattants rebelles dans l'armée régulière, à travers ces unités spéciales mixtes de sécurité (USMS), est l'un des piliers de l'accord de paix de Khartoum, signé le 6 février entre le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés.

Présent lors de l'annonce du lancement par le président Touadéra, le chef de la mission de l'Union africaine Matias Bertino Matondo s'est dit "réjoui" sur Twitter, se félicitant d'"une avancée significative dans la mise en oeuvre de l'Accord".

Les unités mixtes doivent être composées à 40% de soldats réguliers et à 60% de combattants issus des groupes armés qui contrôlent toujours une vaste partie du territoire centrafricain, six ans après le début de la guerre civile. Celle-ci déchire le pays depuis qu'une coalition de groupes armés à dominante musulmane a renversé le régime du président François Bozizé en 2013.

A terme, l'accord de Khartoum prévoit la création de trois USMS, chacune composées d'environ 650 hommes, qui doivent être déployées pour protéger les couloirs de transhumance et les gisements miniers, deux des principales sources de richesses du pays.

Le président a annoncé le début de la formation de la première d'entre elles depuis Bouar, une ville située dans le nord-ouest du pays où les combattants suivront deux mois de formation.

Le lancement des USMS, qui représente l'un des chantiers les plus sensibles de l'accord de paix, a été retardé par les divergences entre le gouvernement centrafricain et une partie des groupes armés.

Le gouvernement exige que les combattants rebelles participent d'abord au programme de désarmement et de démobilisation, lancé en décembre 2018, avant d'intégrer ces unités mixtes, mais certains leaders de groupes n'entendent pas désarmer leurs hommes.

Plusieurs d'entre eux exigent également de pouvoir conserver leur grade une fois intégrés à ces USMS.

Deux chefs rebelles chargés par le gouvernement de la mise en oeuvre des USMS dans leurs zone d'influence ont déjà démissionné de leurs postes.

Mahamat Al Khatim, du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), a quitté le gouvernement à la fin du mois d'août, suivi par Sidiki Abass, du mouvement 3R, début septembre.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG