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La réforme de la lutte antidopage russe progresse selon l'AMA


Une photo de l'athlète russe Mariya Savinova, lors des Jeux olympiques de 2012, le 11 août 2012.
Une photo de l'athlète russe Mariya Savinova, lors des Jeux olympiques de 2012, le 11 août 2012.

Le directeur général adjoint de l'Agence mondiale antidopage (AMA) Rob Koehler a estimé dimanche qu'il y avait "de la lumière au bout du tunnel" à propos de la mise en conformité de l'Agence russe antidopage (Rusada), même si d'importants progrès restent à accomplir.

"Je pense que nous sommes sur la bonne voie. Il y a de la lumière au bout du tunnel", a déclaré M. Koehler à Glasgow, lors de la réunion du Comité de fondation de l'AMA, faisant le point sur la lutte antidopage en Russie.

M. Koehler relève toutefois que l'AMA n'a toujours pas "accès à certaines villes fermées", que les contrôles (effectués par l'Agence antidopage britannique) ont été réalisés en nombre limité mais dans des bonnes conditions. Il a aussi noté que la localisation des athlètes russes pose toujours problème.

Le dirigeant de l'AMA a aussi expliqué que ses équipes n'ont pas accès aux échantillons stockés au laboratoire antidopage de Moscou. Les prélèvements sont en effet mis sous scellés car ils font l'objet d'une enquête fédérale russe.

Il a aussi salué la création de la Commission russe contre le dopage, mandatée par Vladimir Poutine pour réorganiser la lutte antidopage. Il a acté les départs du vice-ministre des Sports Iouri Nagornykh et de la conseillère de l'ancien ministre des Sports Vitali Mutko, Natalia Zhelanova, mentionnés dans le rapport McLaren de l'AMA pour leur rôle présumé dans le vaste scandale de dopage en Russie.

M. Koehler a toutefois noté que le ministère russe des Sports n'avait pas accepté les conclusions du rapport McLaren, évoquant des éléments "falsifiés".

De son côté, Vitali Smirnov, président de la commission russe de lutte contre le dopage, a lui pointé que la Rusada avait maintenant exclu de son comité exécutif les représentants de l'Etat et que le laboratoire de Moscou était désormaiscontrôlé par l'Université de Moscou et non plus par le ministère des Sports.

"Il n'y a pas de dopage d'Etat en Russie", a assuré devant la presse l'ancien ministre des Sports russe de 1981 à 1990. "Si des gens ont fait des erreurs, ça ne veut pas dire que tout le pays a fait des erreurs", a-t-il ajouté, expliquant notamment que l'ancien vice-ministre des Sports Iouri Nagornykh "n'était pas membre du gouvernement".

Dick Pound, l'ancien président de l'AMA de 1999 à 2007, a quant à lui estimé que la Russie devait "reconnaître le problème pour avancer". "Vous ne pouvez pas soigner un alcoolique tant qu'il n'a pas reconnu son problème", a jugé le Canadien devant la presse.

La première partie du rapport McLaren, commandé par l'AMA à la suite des révélations de l'ancien patron du laboratoire antidopage de Moscou par la presse américaine, avait eté publiée le 18 juillet.

Elle avait dévoilé les rouages du "système de dopage d'Etat" mis en place en Russie de 2001 à 2015, sous la supervision des autorités russes et avec l'aide des services secrets et avait conduit à l'exclusion de 118 sportifs russes des Jeux de Rio.

Le rapport définitif sera publié le 9 décembre.

Avec AFP

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