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La RDC révise son contrat minier avec la Chine


A kamituga les adultes et enfants dans le carré minier de Chanda, en RDC, le 23 mars 2017. (VOA/Ernest Muhero)
A kamituga les adultes et enfants dans le carré minier de Chanda, en RDC, le 23 mars 2017. (VOA/Ernest Muhero)

Le contrat minier entre la République démocratique du Congo et la Chine a été révisé jeudi à Kinshasa, avec la signature d'un nouvel avenant pour 17 ans et 7 milliards de dollars en présence du président congolais Félix Tshisekedi.

En avril 2008, l'ex-président Kabila (2001-2019) avait négocié un contrat sous forme de troc - cobalt et cuivre contre la construction d'infrastructures - avec un consortium chinois, pour un montant de 9 milliards de dollars.

Le contrat avait été limité à 6 milliards sous la pression du Fonds monétaire international (FMI) qui craignait que l'accord conduise le pays à se surendetter et à devenir redevable de la partie chinoise si les quantités de minerai prévues n'étaient pas extraites.

Depuis, seuls près de 2,74 milliards ont été décaissés par la partie chinoise, pour l'essentiel sous forme d'investissements.

Et une étude produite l'an dernier par l'Inspection générale des finances (IGF) de la RDC a conclu qu'il y avait un "important déséquilibre financier" au détriment de la RDC entre les avantages octroyés à la partie chinoise et les engagements à sa charge ainsi que les gains attendus par la partie congolaise.

Dans ses conclusions, l'IGF avançait un montant de "76 milliards de gain pour la partie chinoise contre 3 milliards d'infrastructures pour la RDC". Le président Tshisekedi s'était alors exprimé en faveur de la révision de ce contrat.

Avec l'accord révisé, le montant de financement infrastructures passe "de 3 à 7 milliards de dollars" sur les 17 prochaines années, a assuré Alexis Gisaro, ministre congolais des Infrastructures, co-signataire de l'avenant.

Ce document a été signé également par autres ministres congolais. La partie chinoise était représentée par trois responsables du Groupement d’Entreprises Chinoises (GEC), dont son président du conseil d'administration, Chen Yun, co-signataire du document.

Les nouvelles dispositions contenues dans l'accord permettront à la partie congolaise d'avoir chaque année, "un montant minimum de 324 millions de dollars destinés à la construction d'infrastructures", principalement les routes d'intérêt national, a-t-on expliqué.

Grand pays d'Afrique centrale, de 2,3 millions de km2, la RDC compte très peu de routes praticables.

Pour les autorités congolaises, cette signature permet également de "rétablir l’équilibre dans ce partenariat, pour le rendre gagnant-gagnant" entre la RDC et la Sicomines, la société sino-congolaise créée pour l'occasion.

Le sous-sol de la RDC regorge de minerais, le pays étant notamment le premier producteur mondial de cobalt et le premier producteur africain de cuivre.

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