Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

La Namibie, havre de paix pour les journalistes, veut aller encore plus loin


ARCHIVES - Un homme lit un journal le 29 mars 1989 à Windhoek, la capitale de la Namibie.
ARCHIVES - Un homme lit un journal le 29 mars 1989 à Windhoek, la capitale de la Namibie.

Selon l'ONG "Reporters sans frontières" (RSF), basée à Paris, depuis 2019 la Namibie se positionne en tête de la liste des pays africains où la liberté de la presse est garantie. L'année dernière, ce pays d'environ 2,5 millions d'habitants s'est classé en première position sur le continent africain et au 24e rang mondial.

"D'une manière générale, la profession de journaliste est un métier très sûr en Namibie", affirme Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF.

"La colonisation et l'apartheid nous ont longtemps refusé le droit à la liberté d'expression, et maintenant que nous avons cet acquis, nous le protégeons avec beaucoup de diligence", explique Zoe Titus, directrice du Namibia Media Trust, une entité qui défend la liberté de la presse dans ce pays d'Afrique australe qui a obtenu son indépendance en 1990.

C'est justement dans la capitale namibienne, Windhoek, que l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a conçu la célébration de la "Journée mondiale de la liberté de la presse" en avril 1991. La déclaration qui en a résulté avait pour thème la "promotion d'une presse africaine indépendante et pluraliste".

Combat pour un "droit à l'information"

Mais aussi fortes que soient les protections de la presse en Namibie, des voix s'élèvent pour dire qu'il faut aussi une loi sur le "droit à l'information" garantissant à tous les citoyens l'accès aux informations publiques.

Les défenseurs de la transparence affirment qu'il est impératif que le Parlement adopte un tel projet de loi afin de permettre aux journalistes de mieux examiner les dossiers et les actions du gouvernement.

"La loi sur l'accès à l'information n'a toujours pas été approuvée", déplore Angela Quintal, directrice du Comité pour la protection des journalistes en Afrique. "La liberté des médias reléve du droit du public à être informé et nous avons constaté des retards avec ce projet de loi en Namibie, ce qui est problématique", ajoute-t-elle lors d'un entretien accordé à la VOA depuis Durban, en Afrique du Sud.

Toutefois, explique-t-elle, la Namibie reste un pays modèle sur le plan de la liberté de la presse: "En Namibie, nous n'assistons pas à l'usage de la technologie comme une arme à l'encontre des journalistes et nous ne voyons pas non plus des lois qui répriment l'utilisation des réseaux sociaux".

XS
SM
MD
LG