C’est une foule en liesse qui a accueilli Alassane Ouattara et Emmanuel Macron à Bouaké. Ils étaient des milliers dans les rues de la capitale de la paix ivoirienne pour assister à la première visite d’un chef d’Etat français dans cette ville.
A l’image de cette habitante, nombreux sont ceux qui peinaient à contenir leur joie. "Je n’ai rien à dire, tellement je suis contente, très contente. Et nous sommes fiers de lui. En tout cas merci pour ce qu’il vient de faire pour nous".
A leur arrivée, les deux hommes d’Etats accompagnés de leurs épouses se sont rendus au lycée Descartes où neuf soldats français et un citoyen américain ont perdu la vie après son bombardement par l’aviation ivoirienne en 2004.
Ils se sont ensuite rendus sur le chantier de la future zone marchande de la ville. Emmanuel Macron et Alassane Ouattara y ont symboliquement procédé à la pose de la première pierre pour le démarrage des travaux. Une zone marchande de plus de huit hectares avec une capacité d’accueil d’environ 10.000 commerçants.
Autre chantier visité par la délégation française, celui de l’agence régionale de la Nouvelle Pharmacie de la Santé Publique de Côte d’Ivoire. Une agence qui sera fonctionnelle dans les prochains mois et qui devra permettre de réduire le temps d’approvisionnement des structures sanitaires du centre et nord du pays en médicaments.
Pour la ministre française des solidarités et de la santé Agnès Buzyn, "qu'il s’agisse de sécuriser les circuits des médicaments, qu’il s’agisse de la formation, tous ces projets aujourd’hui sont montés en partenariat avec les institutions multilatérales et avec un engagement très fort de la République française au nom de l’amitié qui lie nos deux peuples".
Son homologue ivoirien de la Santé, le ministre Aka Aouélé, a salué le modèle de coopération entre ces deux pays. Tout en indiquant que "la visite de la Nouvelle Pharmacie de la Santé Publique signifie tout simplement que le partenariat technique et financier exemplaire entre la France et la Côte d’Ivoire a été une parfaite réussite".
L’Etat français à travers l’Agence Française de développement est le principal financier de toutes ces infrastructures en cours de réalisation dans cette ville qui espère définitivement tourner la page des années de crise.