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Macron, Merkel et May face aux sanctions commerciales américaines


Le Premier ministre britannique Theresa May, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron suite à une réunion en marge du sommet des dirigeants européens à Bruxelles, le 22 mars 2018.
Le Premier ministre britannique Theresa May, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron suite à une réunion en marge du sommet des dirigeants européens à Bruxelles, le 22 mars 2018.

Emmanuel Macron, Angela Merkel et Theresa May mettent de nouveau en garde les Etats-Unis contre des sanctions commerciales vis-à-vis de l'Europe, estimant que l'Union européenne "doit se tenir prête à réagir, le cas échéant, avec efficacité et célérité".

"Les trois dirigeants souhaitent que Washington ne prenne pas de mesures contraires aux intérêts transatlantiques", selon un communiqué publié dimanche par l'Elysée à l'issue d'un entretien téléphonique, la veille, entre le président français, la chancelière allemande et la Première ministre britannique.

Cette semaine, M. Macron et Mme Merkel se sont succédé à Washington pour tenter de convaincre le président américain Donald Trump de préserver l'UE de sanctions commerciales.

Plusieurs pays, dont le Canada, le Mexique, l'Union européenne et la Corée du Sud, ont bénéficié d'exemptions aux tarifs de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium annoncés en mars par l'administration américaine. Mais celles-ci arrivent à expiration le 1er mai et pourraient ne pas être renouvelées.

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Le principal conseiller économique de Donald Trump, Larry Kudlow, a d'ailleurs signifié jeudi que l'UE devait faire "des concessions" si elle voulait échapper à ces droits.

Les Européens ont eux dit et répété que, sans exemption, des mesures de représailles viseront des produits emblématiques américains.

Emmanuel Macron et Angela Merkel ont également plaidé auprès de Donald Trump pour sauvegarder l'accord stratégique sur le nucléaire iranien.

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Lors de leur entretien téléphonique, les trois dirigeants ont échangé "sur la double dynamique affirmée à Washington": "d'une part, la poursuite du travail de conviction jusqu'au 12 mai pour que les États-Unis restent dans l'accord de 2015", et "d'autre part, un travail à engager, dès à présent, pour intégrer l'acquis de cet accord dans un accord-cadre, plus large, qui couvre aussi la période après 2025, ainsi que les préoccupations des États-Unis et de l'Europe sur l'activité balistique iranienne et les conflits au Moyen-Orient".

"Dans ce double effort, l'unité des Européens en format E3 (France, Allemagne, Royaume-Uni) sera décisive pour préserver nos intérêts et notre sécurité", poursuit le communiqué.

Avec AFP

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