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L'or a grimpé en 2017 mais s'est replié en fin d'année d'après un bilan annuel


Des lingots d'or stockés dans les coffres du HSBC à Londres, le 16 novembre 2017
Des lingots d'or stockés dans les coffres du HSBC à Londres, le 16 novembre 2017

L'or a progressé en 2017, de 13% sur toute l'année, mais a souffert en cours de route de la politique de hausse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed).

En début d'année, le métal jaune a profité de l'instabilité politique, notamment avec les premiers jours de l'administration de Donald Trump aux Etats-Unis et avec une élection présidentielle imprévisible en France.

"Avec un dollar affaibli par les incertitudes entourant la présidence de Donald Trump et les craintes que la Fed ne relève pas ses taux, l'once d'or a atteint ses plus hauts à l'été", ont commenté les analystes de Commerzbank.

A un plus haut de 1.357 dollars l'once, l'or gagnait alors 18%.

La faiblesse du dollar permet en effet aux investisseurs utilisant d'autres devises d'acheter à bon compte des lingots dont le prix est fixé en dollars.

Par ailleurs, des taux plus bas aux Etats-Unis font baisser l'attractivité des obligations américaines, autre valeur-refuge qui fait de la concurrence à l'or.

Mais la Fed a continué de relever ses taux et les marchés action américains se sont envolés, faisant baisser l'attractivité de l'or.

Les analystes cherchent désormais à prévoir la future politique monétaire de la Fed pour miser sur le cours de l'or.

"Nous continuons de penser que la Fed va relever ses taux quatre fois en 2018, ce qui est plus que ce que les marchés ne prédisent actuellement. L'or et l'argent pourraient donc en souffrir", ont commenté les analystes de Capital Economics.

Alors que l'or prend tout de même 13% sur l'année, l'argent n'a gagné qu'un peu moins de 5%.

"La performance de l'argent est étonnante. Avec un risque géopolitique élevé mais une croissance robuste, le métal gris, à la fois valeur refuge et matériau industriel, devrait monter", se sont étonnés les analystes de UniCredit.

Si le platine (3,5%) a avancé en ligne avec l'argent et l'or, le palladium s'est démarqué en s'envolant de près de 60% sur l'année, atteignant jeudi 1.074 dollars, à son plus haut depuis 16 ans et demi.

"Son élan se nourrit de l'appétit des consommateurs pour les véhicules à essence, qui a été dopé par le scandale du +dieselgate+", ont expliqué les analystes de Commerzbank.

Le groupe Volkswagen a admis avoir utilisé un logiciel destiné à embellir les valeurs d'émissions polluantes de ses véhicules diesel, et d'autres constructeurs européens sont soupçonnés de pratiques semblables.

Ce scandale, dit du "dieselgate", a fait baisser la demande de moteurs utilisant ce carburant en Europe, et logiquement fait grimper la demande de véhicules à essence.

La principale utilisation du palladium est la fabrication de pots catalytiques qui rendent moins toxiques les émissions des moteurs à essence, tandis que l'autre métal platinoïde, le platine, remplit le même rôle pour les moteurs diesel.

Sur le London Bullion Market, l'once d'or a terminé à 1.296,50 dollars vendredi au fixing du matin, dernier fixing de l'année.

L'once d'argent a clôturé à 16,865 dollars.

Sur le London Platinum and Palladium Market, l'once de platine a fini à 925 dollars.

L'once de palladium a terminé pour sa part à 1.058 dollars.

Avec AFP

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