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Manifestation de l'opposition vénézuélienne vendredi en direction des casernes


Des manifestants de l'opposition se sont réunis contre le président Nicolas Maduro, à Caracas, au Venezuela, le 15 avril 2017.
Des manifestants de l'opposition se sont réunis contre le président Nicolas Maduro, à Caracas, au Venezuela, le 15 avril 2017.

L'opposition au président vénézuélien Nicolas Maduro manifestera à nouveau vendredi, en direction d'un centre militaire de Caracas, dans le cadre de son mouvement de protestation pour obtenir le départ du chef de l'Etat, qui a fait 57 morts depuis le 1er avril.

"Allons porter un message très clair aux principaux acteurs qui soutiennent Nicolas Maduro et (...) qui peuvent garantir au Venezuela le maintien du respect à la Constitution : les forces armées", a lancé Freddy Guevara, vice-président du Parlement, contrôlé par l'opposition depuis fin 2015.

Il a ajouté que d'autres manifestations seraient organisées ailleurs dans le pays, sans donner plus de détails. "Nous allons envoyer un message à toutes les casernes", a-t-il assuré.

A Caracas, le cortège tentera de rejoindre Los Proceres, une allée emblématique située à côté du Fort Tuna, le plus gros centre militaire du Venezuela.

L'armée, acteur incontournable du jeu politique national, a exprimé à plusieurs occasions sa "loyauté inconditionnelle" au président Maduro, très impopulaire dans ce pays en profonde crise politique et économique.

La procureure générale du Venezuela, Luisa Ortega, a accusé mercredi la garde nationale militarisée d'avoir fait plus de 500 blessés et causé le décès d'un jeune homme pendant cette vague de manifestations qui a commencé début avril et a fait 57 morts selon le dernier bilan officiel.

"Cette exacerbation de la violence est inquiétante", a souligné dans une déclaration publique Mme Ortega, seule voix discordante dans le camp présidentiel, accusant un membre de la garde nationale d'avoir causé, en lançant une grenade lacrymogène, le décès d'un manifestant de 20 ans le 26 avril.

Au total, 19 policiers et militaires font l'objet de poursuites judiciaires et 18 autres sont visés par des mandats d'arrêt.

Le ministre de l'Intérieur et de la Justice, le général Néstor Reverol, a quant à lui défendu les agissements des forces de l'ordre, accusant le parquet de promouvoir un "climat d'impunité" face à la violence de certains manifestants.

L'opposition dénonce pour sa part la "répression sauvage" à laquelle se livrent selon elle l'armée et la police.

Avec AFP

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