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L'opposition togolaise appelle à trois nouvelles journées de manifestations


Début de la marche au niveau d’Atikoumé, à Lomé, Togo, le 7 novembre 2017. (VOA/Kayi Lawson)
Début de la marche au niveau d’Atikoumé, à Lomé, Togo, le 7 novembre 2017. (VOA/Kayi Lawson)

L'opposition togolaise a appelé dimanche soir à trois nouvelles journées de manifestations contre le pouvoir du président Faure Gnassingbé, qui fait face depuis près de trois mois à une contestation populaire dans tout le pays.

"Travailleurs, étudiants, lycéens, collégiens... Rejoignons très nombreux la contestation nationale du peuple souverain" jeudi, vendredi et samedi dans tout le Togo, a déclaré dans un communiqué Eric Dupuy, porte-parole de la coalition de 14 partis d'opposition à l'initiative des manifestations.

Selon M. Dupuy, les chefs de l'opposition avaient prévu de se rendre à Sokodé, Bafilo et Mango, trois villes du nord qui ont été le théâtre de violents affrontements entre forces de l'ordre et manifestants depuis fin août.

"Mais le gouvernement nous a notifié qu'il n'acceptera pas qu'on aille dans ces trois villes (...) Nous ne baisserons pas les bras. Ces trois villes sont en état de siège. Nous avons la ferme intention de nous rendre dans ces villes prochainement", a-t-il expliqué à l'AFP.

Vendredi, le président Gnassingbé a accusé l'opposition d'être responsable des violences. "Ceux et celles qui organisent ces manifestations portent la lourde responsabilité des victimes que les participants ont faites et des dégâts qu'ils ont causés", a-t-il déclaré devant des soldats.

L'opposition organise des marches quasi-hebdomadaires pour demander la démission du président Gnassingbé, à la tête du Togo depuis 2005. Il a succédé à son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui a dirigé sans partage le pays pendant 38 ans.

Seize personnes ont été tuées en deux mois, dont des adolescents et deux militaires lynchés par la foule, selon un bilan établi par l'AFP.

Le gouvernement a promis d'organiser un référendum pour faire adopter une réforme prévoyant notamment une limitation des mandats présidentiels, mais la mesure n'est pas rétroactive, permettant à M. Gnassingbé de se présenter aux scrutins de 2020 et de 2025.

Avec AFP

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